Les sociétés de capital-risque se disent aujourd’hui prêtes à intégrer cette nouvelle forme d’investissement. (Photo: Fotolia / zoommachine)

Les sociétés de capital-risque se disent aujourd’hui prêtes à intégrer cette nouvelle forme d’investissement. (Photo: Fotolia / zoommachine)

Lancées en 2013, les ICO (Initial Coin Offerings) font appel au public en émettant des jetons numériques (les tokens) échangeables contre des cryptomonnaies (jetons de paiement), des services (jetons d’utilité) ou des dividendes (jetons d’investissement).

Aucune «due diligence» n’est réalisée en amont, le livre blanc étant la seule source d’informations pour les investisseurs. Plus rapides et moins contraignantes que les levées via VC, les ICO intéressent en premier lieu les start-up qui peuvent, par ce biais, lever des sommes importantes en un temps très court.

En attente de régulation 

Les caractéristiques de cette nouvelle pratique permettent d’élargir le panel d’investisseurs classiques, fortunés et professionnels, à des profils plus amateurs. Les ICO rassemblent des passionnés de cryptomonnaies, des amoureux de nouveaux projets, des investisseurs plus avertis, ou simplement des curieux. Tout le monde peut donc investir dans un projet via une ICO, et pour n’importe quel montant.

Seule contrainte, être déjà détenteur de cryptomonnaies. Des normes permettant d’assurer une certaine sécurité aux investisseurs doivent être adoptées pour prévenir les escroqueries et les tentatives de blanchiment rendues possibles par les cryptomonnaies. Certaines places financières, comme la Suisse, l’ont bien compris et ont déjà fixé un cadre légal pour les jetons d’investissement. De son côté, la France a annoncé vouloir devenir la capitale européenne des ICO.

Une opportunité pour les acteurs financiers

Et le Luxembourg dans tout cela? Mis à part un avertissement émis à la mi-mars 2018, la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) n’a défini aucune ligne de conduite précise concernant les ICO. La création d’un cadre réglementaire a minima destiné à faciliter la tenue d’ICO sécurisées ouvrirait pourtant d’importantes opportunités d’affaires pour l’ensemble des experts du secteur de la place financière.

Les sociétés de capital-risque se disent aujourd’hui prêtes à intégrer cette nouvelle forme d’investissement. Un coup de pouce politique pourrait accélérer les choses.