Les hauts fourneaux étaient devenus un symbole politique et industriel. (Photo: ArcelorMittal)

Les hauts fourneaux étaient devenus un symbole politique et industriel. (Photo: ArcelorMittal)

Épilogue dans l’histoire des hauts fourneaux de Florange. Arrêtés en 2011 et mis sous cocon en 2013, ceux qui étaient devenus un symbole politique et industriel, avec les visites, notamment, de François Hollande et d’Arnaud Montebourg, et qui sont situés en réalité à Hayange, ne redémarreront pas. C’est ce qu’a annoncé ce lundi ArcelorMittal, lors d’un comité d’entreprise à Paris. 

«Aux conditions d’aujourd’hui, reproduire de l’acier liquide à Florange représenterait entre 15 et 20% de coûts supplémentaires par brame. Si nous devions utiliser ces brames dans le groupe, cela nous ferait perdre en compétitivité. Si nous les vendions sur le marché, nous ne trouverions pas d’acheteurs», explique à nos confrères du Républicain Lorrain Eric Niedziela, directeur général d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine.

Trois à quatre ans pour achever la déconstruction

Le géant mondial de l’acier annonce en parallèle un investissement de 22 millions d’euros dans l’usine florangeoise, où travaillent encore 2.300 personnes. «Notre site de Florange est aujourd’hui solidement positionné sur les activités à haute valeur ajoutée de transformation de l’acier. Cette usine, où ArcelorMittal a investi plus de 300 millions d’euros depuis six ans, est devenue un centre d’excellence des aciers de haute technologie, en particulier pour l’automobile, mais aussi l’emballage et l’industrie», appuie encore Eric Niedziela. 

Un constat partagé par le maire de Florange Rémy Dick, dans une récente interview accordée à Paperjam. Le groupe se donne «entre trois et quatre ans» pour achever cette déconstruction et «rendra les terrains disponibles pour permettre l’implantation de nouvelles entreprises sur le site».