Fin 2017, Londres recensait 1.867 offres d’emploi dans les fonds, contre 339 à Paris et 278 au Luxembourg. Un niveau deux fois inférieur à celui enregistré en juin 2016 sur les bords de la Tamise. (Photo: Licence C.C.)

Fin 2017, Londres recensait 1.867 offres d’emploi dans les fonds, contre 339 à Paris et 278 au Luxembourg. Un niveau deux fois inférieur à celui enregistré en juin 2016 sur les bords de la Tamise. (Photo: Licence C.C.)

À moins d’un an de l’entrée en vigueur officielle du Brexit, les conséquences sur l’emploi du départ annoncé du Royaume-Uni de l’Union européenne se précisent. Notamment en ce qui concerne la City. Un rapport publié par le Financial Times démontre ainsi que le nombre d’emplois dans la gestion de fonds à Londres a chuté au cours du dernier trimestre 2017 pour s’afficher à un peu moins de la moitié du niveau enregistré en juin 2016.

Basé sur des données de Linkedin, ce rapport indique que sur la même période, le nombre d’offres pour ce type de poste est «près de six fois supérieur» au Luxembourg, contre «près de 10 fois supérieur» à Paris. Fin 2017, Londres recensait ainsi 1.867 offres d’emploi dans les fonds, contre 339 à Paris et 278 au Luxembourg, selon les données du réseau social professionnel.

Nous avons évité ce qui aurait pu être une hémorragie d’emplois.

Philip Hammond, chancelier de l’Échiquier

Pour expliquer cette situation, le Financial Times cite Jonathan Doolan, responsable Europe, Moyen-Orient et Afrique chez Casey Quirk, cabinet de conseil en gestion d’actifs de Deloitte, qui constate que «les gestionnaires britanniques et américains poussent de plus en plus fort pour avoir des ancrages en Europe».

Vendredi dernier, Philip Hammond, chancelier de l’Échiquier, indiquait pour sa part que les grandes banques d’investissement et les gestionnaires d’actifs avaient majoritairement mis en place leur plan face au Brexit, transférant «moins d’emplois que ce qu’on craignait initialement». Et ce dernier d’assurer avoir «endigué le flux des emplois du secteur financier hors du Royaume-Uni» et donc «évité ce qui aurait pu être une hémorragie d’emplois».