Les touristes européens ne devront bientôt plus craindre d'utiliser leur smartphone en vacances. (Photo: licence cc )

Les touristes européens ne devront bientôt plus craindre d'utiliser leur smartphone en vacances. (Photo: licence cc )

À partir de ce samedi 30 avril, vous ne devez plus avoir aussi peur de sortir votre smartphone hors du pays. La fin des frais d’itinérance, programmée au niveau de l’Union européenne pour juin 2017, passe par une phase provisoire fixée à la veille du 1er mai.

Les surcoûts seront désormais limités avant de totalement disparaître dans un an. Ils passent de 19 à 5 cents maximum la minute dans le cas d’un appel, de 5 à 1 cent pour un appel reçu, de 6 à 2 cents pour un SMS et de 20 à 5 cents par MB de données.

Les opérateurs font leurs comptes

On en parlait depuis tellement longtemps que les consommateurs ne l’espéraient plus. Mais un vote est finalement intervenu au niveau du Parlement européen en octobre dernier pour mettre un terme à la pression exercée par les lobbies des grands opérateurs.

Les frais de roaming, qui grevaient le budget «mobile» des consommateurs, sont en effet une importante source de revenus pour les opérateurs, désormais à la recherche de stratégies de remplacement.

Pour certains, cette baisse des tarifs devrait désinhiber les utilisateurs et faire augmenter le volume global des communications. Possible, mais les opérateurs luxembourgeois ne sont cependant pas tout à fait rassurés: parce que les citoyens grand-ducaux sont, de toute l’Europe, ceux qui voyagent le plus. 27 jours par an en moyenne contre 5 pour un français. Et que ces frais de roaming, c’est donc eux, bientôt, qui devront les financer.

Ceci dit, tout n’est pas encore réglé. D’ici juin 2017, l’Europe doit encore plancher sur la question des prix de gros entre opérateurs ainsi que la question de l’«usage raisonnable». Selon ce principe, il se pourrait qu’un utilisateur intensif de son téléphone hors des frontières de l’abonnement se voie encore facturer des frais d’itinérance. Une catégorie dans laquelle rentreraient probablement les travailleurs frontaliers.