Sur les 14 levées de fonds de plus de 100 millions de dollars enregistrées durant le second trimestre, une seule a été faite sur le Vieux Continent. (Photo: Licence C.C.)

Sur les 14 levées de fonds de plus de 100 millions de dollars enregistrées durant le second trimestre, une seule a été faite sur le Vieux Continent. (Photo: Licence C.C.)

Plus de 20 milliards de dollars, soit environ 17 milliards d’euros, ont été investis dans des fintech entre avril et juin au niveau mondial, selon le dernier rapport de CB Insights, cité par Les Échos.

Il s’agit d’un record absolu, qui dépasse largement celui établi au second trimestre 2016, quand les levées de fonds dans les fintech avaient atteint les 8,27 milliards de dollars (environ 7 milliards d’euros).

Ant Financial en tête

À noter tout de même que cette bonne performance est largement due à un tour de table exceptionnel clôturé en mai par le géant chinois Ant Financial, qui n’est autre que la filiale spécialisée dans les services financiers du groupe Alibaba.

La fintech, qui est par ailleurs membre de l’initiative luxembourgeoise Infrachain, a en effet bouclé une levée de fonds de 14 milliards de dollars. Cela représente plus de deux tiers de l’ensemble des capitaux qui se sont dirigés vers les fintech durant le second trimestre 2018.

L’Europe à la traîne

Mais même sans cette performance de l’acteur asiatique, les investissements dans le secteur des technologies financières ont été particulièrement importants durant les trois derniers mois. Avec 6,33 milliards de dollars, ils ont été plus élevés que par rapport au premier trimestre 2018, lorsqu’ils avaient atteint les 5,63 milliards de dollars, ce qui était déjà un record.

L’année s’annonce donc très prometteuse pour les fintech en termes d’attrait de capitaux. Le seul point négatif est que l’Europe peine à attirer les sociétés de capital-risque. Sur les 14 levées de fonds de plus de 100 millions de dollars enregistrées durant le second trimestre, une seule a été faite sur le Vieux Continent, pour la néobanque britannique Revolut.

Les chiffres démontrent que le développement et l’avancée des fintech s’accélèrent au niveau global.

Nasir Zubairi, CEO de la Lhoft

L’Asie rassemble, pour sa part, sept opérations de cette grandeur et les États-Unis, six. «Les chiffres démontrent que le développement et l’avancée des fintech s’accélèrent au niveau global. C’est une tendance de fond qui ne peut être ignorée», explique Nasir Zubairi, le CEO de la Lhoft. «D’excellentes solutions sont distribuées à travers le monde, et c’est pourquoi la création de passerelles entre les différents centres fintech comme le Luxembourg est primordiale, afin d’accéder aux meilleurs d’entre eux.»