C’est dans une ambiance estivale et détendue que s’est déroulée la finale des Fintech Awards 2018, organisée par KPMG et la Lhoft. Après une session de pitch suivie par plus d’une centaine de personnes, dont une partie a dû rester debout faute de places assises suffisantes, l’assistance est allée profiter du sable et des parasols de KPMG Plage en attendant la délibération du jury.

Comme le veut désormais la tradition, l’annonce des vainqueurs est revenue au ministre des Finances, Pierre Gramegna. Installé dans le «poste d’observation» de KPMG Plage, aux côtés du CEO de la Lhoft, Nasir Zubairi, du président du jury, Pascal Denis (KPMG), et de celui qui fut à la base des Fintech Awards, Georges Bock, il a remis le grand prix, et les 50.000 euros qui vont avec, à Hydrogen.

La start-up basée à New York et créée il y a seulement six mois a développé une plateforme composée de plus de 400 API, ces applications qui peuvent être intégrées dans des systèmes existants. Il s’agit d’autant d’options disponibles pour construire de zéro n’importe quelle application ou ajouter un service dans une application déjà disponible.

Certainement utile pour l’écosystème

L’innovation de la start-up réside dans son business model, puisque l’accès à ces outils est gratuit. Hydrogen commence à prendre une commission à partir de la première utilisation de l’une de ses API. À partir de ce moment, elle débite la somme de 20 centimes d’euros par utilisateur et par mois.

De plus, elle met à disposition gratuitement ses outils à des partenaires, qui feront le lien entre ses services et leurs clients. C’est le bénéficiaire final qui sera facturé. Une offre qui n’existe pas encore au Luxembourg, mais dont l’écosystème aurait bien besoin, selon Nasir Zubairi.

Traduction, réglementation et petits fermiers

Le second prix, qui consiste dans un hébergement gratuit pendant trois mois au Technoport, a été remis à Lingua Custodia. La start-up française a présenté un système de traduction ultra-performant, capable d’apprendre le vocabulaire très technique non seulement du secteur financier, mais aussi des différents domaines qui le compose, et même de s’adapter aux spécificités internes du langage des entreprises.

Le 3e prix, assorti d’une promotion média offerte par Maison Moderne, est revenu à une regtech suisse. Apiax propose non seulement un outil de vérification de la conformité des processus financiers au sein d’une entreprise, mais assure également une mise à jour des nouvelles réglementations et de leur évolution.

Enfin, séduits par le projet, les membres du jury ont attribué un prix spécial «Finance inclusive» à BitValley et sa mutuelle destinée aux communautés des petits fermiers issues des pays en voie de développement. Se basant sur la blockchain, ce modèle veut créer un système international d’assurance dans le domaine agricole, accessible à des paysans ne pouvant se payer ce genre de service.

Avec près de 200 start-up candidates et une sélection finale de très haute qualité, la 3e édition des Fintech Awards a été largement appréciée par l’ensemble des participants, comme l’a noté Philippe Meyer, managing partner de KPMG.