«L’importance d’internet grandit dans le monde et je pense qu’une certaine forme de régulation est inévitable», a reconnu Mark Zuckerberg, le CEO de Facebook, lors de sa deuxième audition au Congrès, mercredi. (Photo: Licence C. C.)

«L’importance d’internet grandit dans le monde et je pense qu’une certaine forme de régulation est inévitable», a reconnu Mark Zuckerberg, le CEO de Facebook, lors de sa deuxième audition au Congrès, mercredi. (Photo: Licence C. C.)

Si les commentateurs étaient d’accord pour dire que Mark Zuckerberg avait réussi sa prestation lors de son premier rendez-vous au congrès, mardi, la deuxième séance de questions n’a pas été aussi convaincante.

Face à des élus qui semblaient mieux préparés et moins conciliants, l’entretien a en effet pris une tournure plus musclée. Les représentants de la Chambre des députés ont voulu des réponses claires et précises, coupant court à certaines digressions du patron de Facebook.

Comme il l’avait fait la veille, Mark Zuckerberg a reconnu ses erreurs et la responsabilité de son entreprise dans l’utilisation des données de ses utilisateurs par des tiers. «Vous avez une longue histoire de croissance et de succès, mais vous avez aussi une longue liste d’excuses», a alors rappelé la démocrate Jan Schakowsky, citée par Le Monde. Et de faire la liste des mea culpa publics du patron de Facebook… 2006, 2007, 2010, 2011, 2017.

Une régulation «inévitable»

Le plus grand des réseaux sociaux serait-il prêt à changer de modèle économique dans ce contexte pour ne plus laisser les publicités constituer sa seule ressource? Mark Zuckerberg a évité de répondre directement à cette question, affirmant «ne pas être sûr de ce que cela voulait dire».

Par contre, il a reconnu que la question d’une régulation d’Internet et, a fortiori, de Facebook, devait se poser. «L’importance d’internet grandit dans le monde et je pense qu’une certaine forme de régulation est inévitable. (…) Mais il faut faire attention en la mettant en place.» Et d’ajouter: «Souvent, les régulations appliquées font qu’une entreprise disposant de ressources telles que les nôtres peut les respecter, mais pour des entreprises plus petites, cela peut être plus difficile de le faire.»

À un peu plus d’un mois de la mise en application du RGPD, le règlement européen semble donc faire écho aux États-Unis. Même si le même Zuckerberg avait affirmé début avril que son entreprise n’étendrait pas les règles du Vieux Continent à l’ensemble de ses utilisateurs. Peut-être y sera-t-il bientôt obligé.