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 (Photo: PwC Luxembourg)

Cybercriminalité: contre-attaquer

La multiplication des terminaux et supports mobiles ainsi que la digitalisation croissante de l’activité économique rendent les entreprises et organisations publiques de plus en plus vulnérables aux risques engendrés par la cybercriminalité.

Selon l’enquête 2016 de PwC sur le crime économique, plus de 50% des entreprises luxembourgeoises interrogées ont été victimes de cyberattaques. Or, pour 35% des sociétés, aucune perte et fracas n'est à déclarer. Le constat est d'autant plus étonnant que 24% des entreprises sondées n'ont pas connaissance de leur vulnérabilité par manque d'outils ou de processus.

Doit-on pour autant en déduire que les dirigeants luxembourgeois ne s'intéressent pas à la cybercriminalité? Au contraire. On constate même un intérêt marqué des conseils d’administration à ce sujet: ainsi, selon l'étude de PwC 2016 sur la fraude en entreprise, 57% des conseils d’administration des entreprises luxembourgeoises demandent au moins une fois par an des informations sur les mesures prises face à ce risque, contre seulement 43% au niveau mondial.

Les craintes des entreprises luxembourgeoises relatives à la cybercriminalité transparaissent également dans leur réponse sur leur perception des risques passés et à venir: l'étude de PwC relève en effet que 68% des sociétés indiquent que leur perception de ce risque a largement augmenté au cours des 24 derniers mois.

Les mesures mises en œuvre incluent le déploiement de plans de réponse aux incidents, de manière à réagir rapidement en cas de cyberattaque. Au Luxembourg, plus de 55% des entreprises déclarent disposer d'un plan de réponse opérationnel. Un chiffre supérieur à la moyenne mondiale qui révèle à quel point les organisations luxembourgeoises prennent ce sujet au sérieux. Si l’existence de tels plans constitue une première étape, leur efficacité est rarement testée.

Blanchiment: l’empire du côté obscur

Le blanchiment d’argent et le financement d’organisations terroristes font partie des priorités des gouvernements dans la lutte contre le terrorisme à travers le monde. Les dernières séries d’attaques terroristes vont intensifier ces actions. À l’avenir, les questions liées au financement du terrorisme vont devenir centrales, accélérant les initiatives réglementaires internationales.

En 2017, les dépenses mondiales liées à la conformité réglementaire dans la lutte contre le blanchiment d’argent sont appelées à croître et à dépasser les 8 milliards de dollars. Un impact qui n’affectera pas seulement les institutions financières puisque la réglementation concernera en effet chaque intermédiaire de la transaction financière, incluant les entreprises de services bancaires sans monétisation, comme par exemple celles de paiements mobiles, ou une partie de l’activité de l’assurance.

Par ailleurs, les sociétés luxembourgeoises notent que les changements réglementaires rapides et l’aspect multijuridictionnel avec lequel les entreprises du pays doivent composer représentent les principaux enjeux en matière de blanchiment d’argent.

 L'étude «Economic Crime Threats in Luxembourg: The risks of the unknown» est disponible sur le site de PwC Luxembourg.