La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosques dès vendredi. (Photo: Land)

La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosques dès vendredi. (Photo: Land)

En une année, entre 2008 et 2009, la production de Arcelormittal à Schifflange baissait de presque la moitié, et, en octobre 2011, les machines cessèrent de tourner, plongeant la fabrique dans le silence, raconte le Lëtzebuerger Land dans sa nouvelle édition. Sur les quais mosellans, on ressent le choc en temps réel: de quelque 350.000 tonnes par an, les importations en ferraille tombent à 60.000 tonnes. Si Luxport, la société qui exploite le port de Mertert, n’a jamais retrouvé les volumes de l’avant-2008, la société privée n’en est pas moribonde pour autant. Selon le dernier bilan déposé au registre du commerce, elle a fait 262.066 euros de bénéfice en 2013. Mais elle doit surmonter une nouvelle crise. Le problème est que la petite firme dépend désormais entièrement du carnet de commandes de la multinationale sidérurgique. Les 80 salariés de Luxport passent, au gré de la conjoncture, du chaud au froid, des heures supplémentaires au chômage partiel.

No risk no fun

Le Luxembourg, c’est une place financière sérieuse et bien régulée, aiment dire le ministre des Finances et autres officiels du secteur. C’est cette image-là qu’ils tentent de vendre quand ils sont en mission de promotion à travers le monde. Seulement, il s’avère que le Luxembourg a pris un retard considérable avec la transposition des directives et dispositifs européens, qui furent élaborés après la crise financière de 2008 justement pour éviter qu’elle ne se reproduise: la directive sur les exigences de fonds propres et le comité du risque systémique (CRS). C’est un peu pénible. En attendant les lois, la CSSF «transpose» le contenu à travers des circulaires. Les vues divergent sur le rôle du futur comité du risque systémique, le Conseil d’État et la Banque centrale européenne ayant émis des avis contradictoires. Le premier exige un rayon d’action réduit au minimum, alors que la deuxième prône des moyens plus étendus. Mais il se pourrait que les divergences soient le résultat d’une mauvaise compréhension de ce qu’est la surveillance des risques macro-économiques.

L’autre parc immobilier

La convention entre l’État et les Églises signée lundi 26 janvier essaie entre autres de régler la question des édifices religieux, leur propriété et la responsabilité de leur entretien. Selon les estimations, il y aurait entre 600 et 700 églises et chapelles catholiques à travers le pays, dont un nombre croissant ne sert plus, faute de croyants ou de curés pour assurer les messes. Que faire de celles-là: seront-elles désacralisées et réaffectées? Pour quelles utilisations possibles? À Differdange il y a deux ans, l’archevêque s’était personnellement opposé à une telle solution, préférant que l’église soit rasée plutôt que d’y voir installer un marché couvert. d’Lëtzebuerger Land fait un tour du pays, entre le décanat de Wiltz, où le doyen Martin Molitor gère une vingtaine d’églises avec l’aide d’un curé et d’un vicaire et l’église Saint-Eloi de Dudelange, protégée comme monument national, mais en piètre état. Et si, par la convention, la gestion de ce patrimoine historique devenait surtout une histoire de gros sous?

La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosques dès vendredi.