Le Tribunal de commerce de Luxembourg se prononcera définitivement à l'automne sur le placement d’Espirito Santo International, la principale holding du groupe bancaire portugais Banco Espirito Santo, en redressement judiciaire, avait-on appris à la fin juillet, à l’issue d'une assemblée générale extraordinaire de la société, tenue à huis clos à Luxembourg.

En attendant ce rendez-vous judiciaire du 8 octobre, les clients privés du groupe Espirito Santo s'organisent. Une association s'est constituée il y a quelques jours. L'ABESD s'est mise en route, en tant qu'association de défense juridique, afin de porter de manière coordonnée la voix et les intérêts des clients de la banque portugaise, que ce soit au Portugal ou dans toute l'Europe. L'ABESD entend suivre le dossier et se porter à la cause, auprès des autorités luxembourgeoises compétentes.

L'ABESD a ouvert un site internet expliquant (tout en portugais) les tenants et aboutissants de son action. Informant de sa démarche, l'association appelle aux adhérants, afin de grossir les rangs des clients face au groupe en déroute. Elle peut être contactée via l'adresse [email protected].

Ce mouvement des clients fait d'une certaine manière écho à celui des petits actionnaires de Banco Espirito Santo (BES) qui s'estiment floués. Pour sauver BES de la faillite, les autorités portugaises ont décidé, le 3 août, de créer une nouvelle banque, Novo Banco, qui récupère les actifs sains de la banque. Les actionnaires d'Espirito Santo, exclus du capital, ne gardent que les actifs «toxiques» et les pertes.

À noter encore dans ce dossier que, ce lundi après-midi, la CSSF (commission de surveillance du secteur financier) a diffusé un communiqué faisant état de la levée partielle de la suspension des instruments financiers émis par Banco Espirito Santo et ses atellites.