Selon Claude Strasser, l'approche de Raiffeisen correspond le mieux à celle de Post Luxembourg. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Selon Claude Strasser, l'approche de Raiffeisen correspond le mieux à celle de Post Luxembourg. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Le choix a été arrêté ce mardi lors d’un conseil d’administration et il apparaît à première vue comme le plus logique: c’est avec la petite Banque Raiffeisen que Post Luxembourg va entamer les négociations approfondies en vue d’un rapprochement de ses services financiers postaux dans le cadre du repositionnement stratégique du groupe public.

Le communiqué du groupe public est tombé juste après le conseil d’administration, qui a donc tranché après des mois de consultations préliminaires avec différents établissements intéressés par une coopération avec le CCP. «Les intérêts respectifs et les grandes lignes d'une éventuelle coopération avaient été examinés en détail avec plusieurs banques disposant d'un réseau d'agences national», souligne le communiqué de Post Group.

Selon nos informations, quatre candidats avaient manifesté un certain intérêt, sans toutefois avoir des plans bien établis. Tous, en tout cas, regardaient avec appétit cette extraordinaire machine à cash que sont les CCP.  

Un modèle alternatif

«L'approche de la Banque Raiffeisen correspondait le plus aux attentes de Post Luxembourg», indique Claude Strasser, directeur général de Post, dans le communiqué.

Post Luxembourg cherche un «modèle alternatif» pour ses services financiers postaux qui touchent leurs limites dans un contexte de taux d’intérêts historiquement bas, pesant lourdement sur la rentabilité de cette activité. Pour autant, il n’a jamais été question d’un abandon du CCP qui génère beaucoup de flux et d'argent, notamment avec la paie des fonctionnaires. «L’abandon des activités CCP n’est pas une option pour le gouvernement», avait fait savoir en avril le ministre de l’Économie Étienne Schneider dans une réponse au député CSV Marc Spautz.

«Le futur modèle devra optimiser le potentiel des CCP et mieux servir le client», souligne encore le communiqué de Post Luxembourg, sans autre précision, notamment sur les synergies envisagées entre les deux banques.

On ne ferme pas, on ne vend pas

Le conseil d'administration a défini un cahier des charges partant du postulat qu'il n'y aura ni licenciement ni fermeture des grands sites de téléboutiques offrant plusieurs produits de Post Luxembourg, financiers, communications et postaux. Le modèle économique des futurs CCP sera à trouver entre ces deux positons extrêmes: on ne ferme pas et on ne vend pas. Ça laisse donc de la marge.

Les négociations ne font que commencer et tout peut être imaginable: de la société commune entre Post Finances et Banque Raiffeisen à la vente simple de produits de la banque verte dans les téléboutiques, en passant par une mise en commun des back offices.