Nicolas Hurlin navigue depuis plus d’une dizaine d’années dans les mers du recrutement. (Photo: Julien Becker)

Nicolas Hurlin navigue depuis plus d’une dizaine d’années dans les mers du recrutement. (Photo: Julien Becker)

Après dix années passées chez Schneider Consulting, Nicolas Hurlin intègre Rowlands International en septembre 2010, en tant que business development manager. Depuis, il est en charge du développement commercial des activités de recrutement par approche directe et de sélection, des solutions RH de Tempo Team HR Services telles l’assessment, le testing ou encore l’évaluation (méthode DISC notamment), entre autres.

La multiplicité des services fournis par Rowlands a permis à la société de passer la crise sans trop de heurts. «Les acteurs du secteur du recrutement qui ont le plus subi les affres de la crise sont ceux opérant dans des marchés spécialisés dans un seul produit ou service», constate Nicolas Hurlin. Si actuellement, et depuis début 2010, il constate que le marché se porte mieux, il voit également en l’outsourcing une réelle opportunité en cette phase post-crise.

Les candidats, surtout dans les catégories middle management et au-dessus, très frileux pendant ces deux dernières années par crainte de l’avenir et du changement, voient maintenant les choses différemment et s’ouvrent bien plus vers d’éventuelles opportunités de carrière. Dès lors, les entreprises se doivent d’avoir un discours clair, une vision à long terme, une communication cohérente quant à leur stratégie et les moyens à mettre en œuvre pour arriver à leurs objectifs.

Les entreprises, qui sont armées à ce niveau-là, ont donc toutes les chances d’attirer les meilleurs éléments. «Mais les entreprises ne veulent pas se tromper, rajoute M. Hurlin. Le processus de recrutement tend à devenir toujours plus long, notamment depuis la crise.» C’est pour cette raison que les cabinets de recrutement se doivent de proposer des services toujours plus variés et pointus pour répondre à ces évolutions.

En parallèle à la crise, certains outils et méthodes de recherches ont évolué. Ainsi, les réseaux sociaux ont énormément changé le métier. «Ces derniers ont permis aux gens de se montrer et d’être présents sur un marché virtuel sans pour autant y être physiquement. Les réseaux sociaux sont des accélérateurs de business à tous les niveaux et ont révolutionné notre métier», développe Nicolas Hurlin.

Vers une certification du métier?

Le secteur sort donc doucement de sa torpeur. La situation s’améliore et l’horizon s’ouvre sur l’avenir. Pour autant, le milieu du recrutement souffre par moment encore d’une image de marque chiffonnée par certains acteurs qui n’ont pas toujours respecté les règles de bonne conduite. «Ces derniers nuisent à l’image de marque de toute la profession», déplore Nicolas Hurlin. Pour ce différencier qualitativement parlant, une vingtaine (pour l’instant) de cabinets s’est constituée en association au sein de la LPRA (Luxembourg Professional Recruiters Association) qui se veut en quelque sorte un label des bonnes pratiques de la profession. «Notre métier n’étant pas réglementé, tout le monde peut, dans l’absolu, travailler comme recruteur. Mais si pour l’instant il n’y a pas encore de certification du métier, nous travaillons pour le mettre en place, car il est dans l’intérêt de toutes les parties (client, candidat, recruteur) d’avoir un cadre de travail connu, transparent et accepté de tous», rajoute-t-il.