Manon Loison: «Le Luxembourg dispose déjà d’une image assez solide, mais promouvoir le pays comme place fintech européenne de premier plan nécessite des efforts constants de la part de tous les acteurs.» (Photo: DR)

Manon Loison: «Le Luxembourg dispose déjà d’une image assez solide, mais promouvoir le pays comme place fintech européenne de premier plan nécessite des efforts constants de la part de tous les acteurs.» (Photo: DR)

Madame Loison, quelles sont vos premières impressions du Paris Fintech Forum?

La Lhoft dispose d’un stand dans le hall d’exposition qui sert de point d’ancrage à toute la délégation luxembourgeoise pendant les deux jours du Forum. Chacun est le bienvenu pour discuter, échanger, organiser un meeting client, etc. Et jusqu’à présent, cela fonctionne bien. Nous avons beaucoup de passage, des questions sur les missions de la Lhoft et l’écosystème fintech luxembourgeois.

Il y a une vraie envie et curiosité de découvrir ce que le Luxembourg offre et ce que les start-up présentes font. Les tendances qui se dégagent au cours des discussions sont alignées avec les points de focus de la Lhoft cette année, à savoir les regtech, les fundtech et les technologies de la blockchain, de l’intelligence artificielle, de la cybersécurité et de l’inclusion financière.

Le Luxembourg est bien représenté cette année, tant au niveau des start-up présentes que des speakers programmés… Est-ce un hasard ou le fruit des efforts de la Lhoft et du ministère des Finances?

Effectivement, le Luxembourg est bien représenté. Plusieurs start-up et partenaires de la Lhoft sont présents sous la bannière «Luxembourg Financial Technology Innovation Hub», en amont desquels bitFlyer, Bitpesa, Crosslend, Duco, Infrachain, Scorechain, Secourriel SA, Seqvoia, Six payments, Telindus et Tetrao. Des représentants de KPMG, PwC, Luxembourg for finance et de la Banque européenne d’investissement (BEI) sont aussi présents.

Nous avons également la chance de voir le ministre des Finances, Pierre Gramegna, participer aux côtés de ses homologues français, belge et lithuanien à une table ronde intitulée «Future of finance in Europe in the fintech age».

Un cocktail privé sera organisé par la Lhoft.

Manon Loison, head of marketing à la Lhoft

Ce n’est pas le fruit du hasard si le Luxembourg est bien représenté cette année, mais bien le résultat de la capacité des acteurs luxembourgeois à se mobiliser, à être présents aux rendez-vous, à collaborer, à échanger pour rassembler les efforts et avoir le plus d’impact possible. La collaboration entre tous les acteurs est essentielle et elle est l’une des forces majeures de l’écosystème fintech local.

D’ailleurs, la Lhoft organise dans le cadre du salon, ce mardi, un cocktail privé réunissant tous les acteurs luxembourgeois et des «key delegates» afin de continuer à échanger et collaborer. Lors de ce cocktail, la Lhoft et son partenaire belge B-Hive vont signer un mémorandum d’entente sous le patronage des ministres des Finances luxembourgeois et belge Pierre Gramegna et Johan Van Overtveldt.

Le Luxembourg doit-il encore beaucoup communiquer pour parfaire son image de place fintech européenne ou sa réputation est-elle désormais solide?

Le Grand-Duché dispose déjà d’une image assez solide, mais promouvoir le pays comme place fintech européenne de premier plan nécessite des efforts constants de la part de tous les acteurs. Notre objectif est donc de continuer à valoriser l’écosystème luxembourgeois, de mettre en avant sa diversité et la grande synergie qu’il y a entre tous les acteurs.

Lors de ces grands rendez-vous, nous cherchons aussi à créer de nouveaux contacts, à attirer de nouvelles start-ups et à faire des mises en relation pertinentes.