Ces programmes insistent sur le développement de l’autonomie et l’acclimatation au travail en équipe. (Photo: Drobot Dean / Fotolia)

Ces programmes insistent sur le développement de l’autonomie et l’acclimatation au travail en équipe. (Photo: Drobot Dean / Fotolia)

Si les carrières traditionnelles sont toujours privilégiées, un quart des étudiants âgés de 18 à 24 ans envisagent de lancer leur propre entreprise. Une partie de ces entrepreneurs en herbe – 0,5% selon cette même étude – passe d’ailleurs à l’acte dès leur diplôme en poche. Les universités et les grandes écoles encouragent et soutiennent volontiers ces vocations, en ajoutant la création d’entreprise à leurs formations et en proposant des structures d’accompagnement.

Des cours adaptés

Si les trois années de licence sont propices à la sensibilisation, les masters offrent ensuite une occasion de se spécialiser. Au-delà de la théorie, l’étudiant est mis à contribution lors de travaux pratiques réalisés seul ou en équipe, tels que le développement de projets, la modélisation de business plan, la création d’entreprises virtuelles, etc. À travers ces ateliers en situation, il s’agit de confronter les potentiels créateurs aux problèmes que rencontrent les jeunes pousses.

Ces programmes insistent sur le développement de l’autonomie et l’acclimatation au travail en équipe. Ils visent également à exercer différentes aptitudes chez l’étudiant, comme l’expression orale, le leadership, la capacité d’analyse, la gestion de projets et le respect des plannings et des budgets.

Le catalyseur politique

Ces dernières années, les politiques de promotion de l’entrepreneuriat ont permis la création d’un statut légal spécifique d’étudiant-entrepreneur qui offre aux bénéficiaires d’obtenir, par exemple, des aménagements de leurs horaires de cours. Ces nouvelles opportunités incitent hautes écoles et universités à développer des programmes inédits en parallèle de leur structure académique habituelle. Ces cursus prennent la forme de mini-incubateurs propres aux établissements.

L’université de Berkeley et son Skydeck en sont le plus bel exemple. Après présentation et évaluation de son projet, l’élève devient étudiant-entrepreneur et bénéficie d’avantages prenant la forme de coaching, d’accès à des espaces de coworking et à des conférences, de mise en contact avec des partenaires potentiels et d’une aide à la recherche de financement. 

Certains établissements vont plus loin et offrent aux entrepreneurs en place et aux gestionnaires de PME des formations sur mesure. C’est l’option choisie par Solvay Brussels Business School of Economics and Management, déjà à l’initiative du programme Solvay Entrepreneurs en 1986. La mixité des profils apporte un bénéfice supplémentaire aux établissements et débouche sur de belles synergies à l’école.