Theresa May veut renégocier avec Bruxelles. Mais la Commission s’y oppose. (Photo: Shutterstock)

Theresa May veut renégocier avec Bruxelles. Mais la Commission s’y oppose. (Photo: Shutterstock)

Nouvel épisode dans la saga du Brexit: le vote prévu ce mardi au Parlement britannique est reporté, a annoncé la Première ministre Theresa May. Les députés devaient se prononcer sur l’accord intervenu entre leur gouvernement et l’Union européenne après 17 mois de négociation. Il y avait unanimité pour prédire que les députés allaient dire «non» et mettre dès lors Theresa May en grande difficulté, avec la perspective d’un «hard Brexit» en mars prochain. Soit un départ du Royaume-Uni sans aucun accord.

Face à la vive opposition et au désastre annoncé, Theresa May a donc décidé de reporter le vote. Le temps pour elle, a-t-elle annoncé à ses ministres, de se rendre à Bruxelles pour obtenir une «garantie juridiquement contraignante» que la clause de sauvegarde sur la frontière irlandaise ne s’appliquera pas de manière indéfinie. Cette clause vise à rétablir une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord. Mais pour certains, le maintien de l’Irlande du Nord au sein de l’Union douanière européenne au-delà du Brexit contribuera à un possible démantèlement du Royaume-Uni.

Les opposants se déchaînent

Les commentaires incendiaires n’ont pas tardé. La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a ainsi qualifié le report du vote comme un «pathétique acte de lâcheté de la part d’un gouvernement en plein chaos». Le leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn a estimé pour sa part que le Royaume-Uni était dépourvu d’un «gouvernement qui fonctionne».

Ce lundi, la Commission européenne a fait savoir en parallèle qu’il serait hors de question de renégocier l’accord intervenu le 25 novembre. Tandis que le matin même, la Cour européenne de justice avait rendu un arrêt indiquant que le Royaume-Uni était libre de révoquer unilatéralement sa notification de se retirer de l’Union européenne, lui ouvrant la porte à une possible marche arrière.