Charles Goerens s'interroge sur les motivations de ceux qui ont évoqué la fin annoncée des négociations sur le TTIP. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Charles Goerens s'interroge sur les motivations de ceux qui ont évoqué la fin annoncée des négociations sur le TTIP. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Après les députés Marc Angel, Viviane Loschetter et Laurent Mosar, le ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn, ou encore sa consœur Viviane Reding, l’eurodéputé Charles Goerens vient à son tour de s’exprimer quant au devenir des négociations menées dans le cadre du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement ( TTIP).

Toujours en cours entre l’Union européenne et les États-Unis, celles-ci sont aujourd’hui plus que jamais dans une impasse, au point que certaines voix officielles au sein des États membres réclament qu’elles soient abandonnées.

Parmi ces voix, le ministre allemand de l’Économie et vice-chancelier Sigmar Gabriel a déclaré, fin août, que ces négociations avaient «de facto» échoué, suivi quelques jours plus tard par le secrétaire d’État français au Commerce extérieur, Matthias Fekl, qui a lui indiqué qu’il allait «demander au nom de la France la fin des négociations sur le TTIP» lors de la rencontre des ministres européens du Commerce à Bratislava fin septembre.

Dans un entretien à Paperjam.lu, Charles Goerens s’est dit étonné de ces déclarations. «Le mandat qu’ont donné les 28 à la Commission a-t-il été trahi, ou y-a-t-il d’autres raisons qui expliqueraient cette fin annoncée?», s’est-il interrogé.

«À moins», a-t-il ajouté avec son franc-parler, «que ces petites phrases aient été lancées dans le cadre d’une campagne électorale, ce qui – permettez-moi l’expression – serait du foutage de gueule».

Instances d'arbitrage publiques

Selon l’eurodéputé, les négociations doivent être poursuivies avec un triple objectif. À savoir faire en sorte que le principe de convergence de normes de qualité vers le haut soit respecté, et que les instances d’arbitrage se situent dans la sphère publique et non privée.

«Et troisièmement que l’accord soit lisible et clair. Si une disposition peut donner lieu à des interprétations divergentes, il faudra la clarifier, le cas échéant par un protocole interprétatif additionnel», a encore indiqué Charles Goerens.

Et de conclure: «Il ne faut pas que le traité soit une devinette, mais que tout le monde sache à quoi s’en tenir.»