Paperjam.lu

 (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Ils sont de taille les changements que le gouvernement entend apporter à la loi sur l’Université du Luxembourg (Uni.lu). La position du conseil de gouvernance, le board de l’Uni.lu conçu selon le modèle anglo-saxon, serait renforcée; le recteur, par contre, verrait son rôle dégradé à celui de secrétaire général. Les trois facultés de l’Université, gérées aujourd’hui de manière plutôt collégiale et selon le principe du «bottom-up», se transformeraient en «composantes» de l’Uni.lu, dont les chefs, les doyens, ne seraient plus élus parmi les professeurs, mais proposés par le recteur et nommés par le board. Le projet de loi veut également rendre l’Uni.lu plus «autonome». En fait, il la rendrait plus autoritaire. La fonction de l’Uni.lu devrait se réduire à celui de fournisseur d’idées innovantes et de capital humain, demandés par les fintech et l’«industrie 4.0».

Biobrouhaha

Questions identitaires dans le milieu bio, cacophonie au sein du gouvernement et un ministre de l’Agriculture pris entre deux feux. Décidé ce vendredi au conseil de gouvernement, le subventionnement des paysans semi-convertis au bio (exploitant donc selon la méthode conventionnelle et biologique) agit comme révélateur. Les agriculteurs bio exigent une adhésion intérieure et entière, dictée par une prise de conscience. Une conversion partielle, conditionnée par des réflexes marchands, leur semble d’un opportunisme suspect.

Nouvelle indépendance

Lorsque les associations patronales ou les ministres de l’Économie successifs évoquent l’esprit entrepreneurial et indépendant, ils ont en tête une image de jeunes diplômés, qui, équipés d’un ordinateur portable, d’un téléphone mobile et d’une idée novatrice, partent à la conquête du monde. Mais depuis des mois, il y a de plus en plus d’exemples – Thierry Nothum, Marc Glesener, Isabelle Faber, Alain Rousseau ou Yves Feltes – qui prouvent que le statut d’indépendant n’offre pas seulement des opportunités en début de carrière.