Le retard pris pour la pose des appareils de dilatation sous les rails posés sur le Pont Rouge oblige à faire circuler le tram sur le premier tronçon et pas au-delà, comme espéré à compter du 10 décembre. (Photo: Anthony Dehez / archives)

Le retard pris pour la pose des appareils de dilatation sous les rails posés sur le Pont Rouge oblige à faire circuler le tram sur le premier tronçon et pas au-delà, comme espéré à compter du 10 décembre. (Photo: Anthony Dehez / archives)

Dévoilée pour la première fois en décembre 2016 auprès de Paperjam, l’idée que les rames du tram circulent entre Luxexpo et une station située au-delà du Pont Rouge dès le 10 décembre ne verra finalement pas le jour. Jugé encore crédible au cours de l’été, alors que le chantier avait reçu une dérogation pour la mise en place de rails entre l’arrêt Pfaffenthal-Kirchberg et l’arrêt Theater pendant le congé collectif, le projet s’est heurté à un problème d’approvisionnement.

La société alsacienne en charge de la livraison des appareils de dilatation placés sous les rails du Pont Rouge, indispensables à la circulation des rames sur l’ouvrage d’art, ne les livrera que fin octobre, ces derniers étant posés début octobre. Un délai «trop court pour permettre la circulation commerciale» du tram sur ce tronçon, selon André von der Marck, directeur général de Luxtram, interrogé ce week-end au cours des portes ouvertes. Résultat: le premier tronçon à entrer en service, début décembre, fera bel et bien les 5,5km initialement prévus, à savoir la distance entre le rond-point Serra et la fin du plateau, en direction du centre-ville.

Empreinte carbone neutralisée en 6,2 ans

Assurant «tout faire pour permettre une mise en service la plus rapide possible» tout en estimant que «les choses seront bien faites avec le maximum de professionnalisme», le directeur général de Luxtram se refuse encore à donner une date concrète. D’autant plus que l’incident enregistré ce week-end au cours duquel une rame a heurté le tapis rouge a marqué les esprits.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">You had one job! <a href="https://t.co/xxw2QnY3mg">pic.twitter.com/xxw2QnY3mg</a></p>&mdash; Sven Clement (@svnee) <a href="https://twitter.com/svnee/status/911524857657118720">23 septembre 2017</a></blockquote>
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De son côté, François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, avait d’ores et déjà annoncé que la place de l’Étoile serait desservie «au printemps 2018», vraisemblablement au cours du mois d’avril. Un timing volontairement serré non seulement pour permettre une «amélioration du service» des transports en commun, mais aussi une réduction des émissions de CO2. Selon les données publiées lundi, la mise en service du tram doit permettre une réduction de ces dernières à moyen terme. Selon le ministre, les 20.951 tonnes de CO2 générées par la construction du premier tronçon et du Neien Tramsschapp seront compensées «en 6,2 années d’exploitation», les 18.725 tonnes estimées «pour la réalisation des prolongations de la ligne (vers le Findel et la Cloche d’Or, ndlr) en seulement 10 mois d’exploitation».