Pour Mario Draghi, ces nouvelles mesures doivent être suivies de la poursuite des réformes dans différents pays de l'Eurozone. (Photo: DR)

Pour Mario Draghi, ces nouvelles mesures doivent être suivies de la poursuite des réformes dans différents pays de l'Eurozone. (Photo: DR)

La conférence de presse n’avait pas encore débuté que le nouveau paquet de mesures prises par le collège des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) était connu, portant sur 10 nouvelles mesures, dont la baisse de ses trois taux directeurs.

La mesure la plus symbolique, et qui a surpris les marchés, est l’annonce de la baisse de 0,05% à 0% de son taux central. Une première dans l’histoire.

Les deux taux qui l'encadrent, le taux de dépôt et de prêt marginal, passent à -0,40% et 0,25% respectivement.  

«Le conseil des gouverneurs continuera à monitorer l’évolution des prix pour contenir l’évolution de l’inflation», a indiqué Mario Draghi, le gouverneur de la Banque centrale européenne, lors d’une conférence de presse. 

Ces mesures ont pour objectif de contenir l’inflation autour de l’objectif de 2% que s’est fixé la BCE.  

Parmi les autres mesures, la BCE va aussi gonfler à 80 milliards d’euros (contre 20 milliards actuellement) le volume mensuel de ses rachats de dette sur les marchés, et a étendu le champ des titres éligibles pour ces opérations.

Elle a aussi annoncé lancer en juin un nouveau programme de prêts géants de long terme aux banques.  

Dépassant les pronostics, ces mesures ont été saluées par les bourses qui ont bondi de 2,5% à Francfort, et à plus de 3% à Paris peu après les annonces de Francfort. Dans le même temps, l’euro a quant à lui dévissé face au dollar.

Ces mesures ont pour objectif d’inciter les banques à faire circuler l'argent dans l'économie, pour faire repartir le crédit, les prix, et la croissance. 

La BCE a profité de l’exercice de présentation pour livrer ses projections du PIB sur la zone euro, invitant au passage les pays membres à poursuivre leurs réformes pour contribuer aux efforts de croissance.

La croissance reste trop faible, a encore regretté Mario Draghi, même si les signes de retour à la croissance sont perceptibles depuis un certain temps.