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Le Technopôle de Metz est tout aujourd'hui sauf une Arlésienne. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes: 4.000 salariés, 4.500 étudiants, 230 entreprises, un site de 180 hectares, 42 nouvelles implantations en 2000 représentant 300 nouveaux emplois? Et pourtant, ils n'étaient pas très nombreux à miser un euro en 1983 sur la viabilité d'un projet porté à bout de bras par Jean-Marie Rausch (Sénateur-Maire de Metz).

Aujourd'hui, le maire de Metz savoure sa victoire quand on lui répète à l'envi que "son Technopôle" est l'un des moteurs principaux de l'économie messine. Un espace dédié aux nouvelles technologies dont les meilleurs ambassadeurs restent les utilisateurs.

Des formations innovantes

"Depuis très longtemps déjà, nous jouons à fond la carte de la Grande Région. L'Isfates est d'ailleurs à ce titre l'exemple le plus concret de ce qu'il est possible de réaliser en matière de coopération entre deux pays."

Directeur de l'Institut Franco Allemand de Techniques d'Économie et de Sciences (études préparant à des diplômes en génie civil, génie mécanique et productique, génie des systèmes industriels, génie informatique, sciences de gestion), Godefroy Kugel est particulièrement fier des résultats engrangés: "1.600 étudiants sont sortis à ce jour de notre école et près d'un tiers travaillent en Allemagne. Ils disposent d'un double diplôme reconnu dans les deux pays, et possèdent en outre une double compétence, rare et recherchée sur le marché de l'emploi: technique bien sûr, mais aussi linguistique et culturelle. En fait, notre système marche tellement bien que de nouvelles filières sont en projet, notamment dans le domaine de la logistique et des télécoms."

Un espace ouvert

Symbole d'une Europe ouverte et non frileuse, l'espace Saar-Lor-Lux est aujourd'hui une formidable aire de jeux pour tous les entrepreneurs de la région. "De par leur culture et leur ouverture d'esprit, les entreprises messines ont l'habitude de commercer avec nos voisins allemands et luxembourgeois" explique Philippe Netter, directeur du Technopôle de Metz. "Elles y font leur marché fort naturellement, et y sont tour à tour clients et fournisseurs. En fait, grâce à notre position géographique privilégiée, nous avons la chance d'être au c'ur même de toutes les activités humaines développées au sein de la Grande Région."

Un avis totalement partagé par Olivier Lardy, jeune PDG d'une start-up spécialisée dans les guides de voyages interactifs: "Créer Extratimes dans la Grande Région est à mes yeux une réelle opportunité. Pour réussir ce challenge, j'ai pris ce qu'il y avait de meilleur dans chaque pays.

Mon étude de marché a ainsi été réalisée au Luxembourg. Quant à l'installation physique du siège de la société, elle s'est faite fort naturellement sur le Technopôle de Metz. Outre un site d'exception ouvert sur les télécommunications, j'ai pu y nouer des partenariats avec les universités et trouver aisément du personnel compétent."

La fibre entrepreneuriale

Pour bien comprendre la montée en puissance de cette coopération existant entre les différentes régions, il suffit de se rendre à une soirée FirstTuesday à Luxembourg. Allemands, Français, Luxembourgeois, Belges? n'y parlent qu'une seule langue, celle des affaires. "C'est un endroit formidable, une Europe en miniature" s'enthousiasme Philippe Netter.

"Très régulièrement, des entrepreneurs du Techno-pôle viennent présenter aux investisseurs luxembourgeois leurs nouveaux projets. Cela nous a même donné l'idée de monter une soirée "décentralisée" à Metz.

Aujourd'hui, créer une entreprise n'est plus un sujet tabou. J'en veux pour preuve les très nombreux Lorrains qui ont répondu à l'appel d'une association luxembourgeoise qui organisait un concours de business plan (NDLR: il s'agit de 1,2,3 Go de Business Initiative).

Les jeunes Européens ont désormais la fibre entrepreneuriale et nous sommes prêts à les accueillir sur le Technopôle de Metz! Nous avons même à leur disposition une pépinière d'entreprises.