Les constructeurs travaillent depuis plus de 15 ans sur la voiture à hydrogène. Des années que des prototypes sillonnent les routes du monde entier pour améliorer la technologie des piles à combustible et rendre celles-ci plus compactes et moins coûteuses.

Le principe de ces centrales miniatures consiste à produire de façon continue de l’électricité à partir d’hydrogène liquide. Stocké dans un réservoir pressurisé, l’hydrogène se mélange à l’oxygène de l’air pour former une réaction chimique au contact de deux électrodes et d’un catalyseur, en l’occurrence du platine (un métal très coûteux qui représente plus d’un quart du prix de revient d’une pile à combustible).

L’énergie n’est pas stockée dans des batteries, mais alimente en direct un moteur électrique. Autre avantage de cette technologie, elle n’émet ni particules fines ni gaz polluants, mais seulement de la vapeur d’eau.

Comme la Toyota Mirai commercialisée à quelques dizaines d’exemplaires en Europe, la Hyundai Nexo est un modèle conçu spécifiquement pour fonctionner à l’hydrogène et proposé à un tarif assez abordable (le prix d’une grosse berline premium ou d’un SUV haut de gamme). De quoi séduire les particuliers si ce n’était la rareté des stations-service proposant de l’hydrogène: aucune au Grand-Duché, une poignée de stations en France (dont une à Sarreguemines) et en Belgique, une cinquantaine en Allemagne.

Les atouts de la pile à combustible:

• une énergie propre;
• une recharge rapide (moins de 5 minutes pour un plein);
• une autonomie comparable à un véhicule diesel (800km pour la Hyundai Nexo).

Les difficultés à surmonter:

• l’hydrogène liquide reste cher à produire;
• l’utilisation de platine renchérit le coût des piles à combustible;
• l’absence d’un réseau de stations-service.