Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Le Roux (centre droit), avec François Thill (droite), du ministère de l’Économie, et Pascal Steichen (gauche), le CEO de Smile, au stand luxembourgeois du FIC. (Photo: www.securitymadein.lu)

Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Le Roux (centre droit), avec François Thill (droite), du ministère de l’Économie, et Pascal Steichen (gauche), le CEO de Smile, au stand luxembourgeois du FIC. (Photo: www.securitymadein.lu)

Pour la neuvième édition du FIC, le Grand-Duché a mis les moyens pour sortir du lot. Partenaire gold de l’événement, il a investi un espace de 60m2, contre 15m2 l’année dernière, et reçu la visite du ministre français de l’Intérieur, Bruno Le Roux. «Nous sommes le seul pays à avoir notre stand», confirme Pascal Steichen, le CEO de Smile (Security made in Lëtzebuerg), joint par Paperjam.lu. «Nous voulons montrer que le Luxembourg est devenu un marché très compétitif dans ce domaine, mais aussi attirer des idées, des outils et des compétences là où nous avons identifié des besoins.» 

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Défense ou Économie?

Le Luxembourg fait déjà figure d’exemple à suivre dans le milieu. Avec le Circl (Computer Incident Response Center Luxembourg) ou le Cases (Cyberworld Awareness and Security Enhancement Services), deux organismes dans le giron de l’État, le Grand-Duché s’est en effet doté d’outils performants pour assurer aux entreprises un cadre relativement sûr en termes de cybersécurité. La secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, a par ailleurs annoncé en octobre la création prochaine d'un centre de compétences dédié à la sécurité de l’information.

La cybersécurité est presque un service public.

Eric Busch, responsable de l’ICT et de l’économie digitale à Luxinnovation

Connu pour avoir une infrastructure digitale bien au point, notamment avec ses 28 data centers, le pays a également misé sur la sécurité des données. «La cybersécurité est presque un service public ici», précise le responsable de l’ICT et de l’économie digitale de Luxinnovation, Eric Busch. «En France, le département de la cybersécurité dépend du ministère de la Défense, alors que chez nous, il tient du ministère de l’Économie, ce qui fait que les deux approches sont fondamentalement différentes.»

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">Come visit our Luxembourg booth @ <a href="https://twitter.com/hashtag/FIC2017?src=hash">#FIC2017</a> International Forum for <a href="https://twitter.com/hashtag/Cybersecurity?src=hash">#Cybersecurity</a> in Lille <a href="https://twitter.com/hashtag/TrustedDataHub?src=hash">#TrustedDataHub</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/LetsMakeItHappen?src=hash">#LetsMakeItHappen</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/InspiringLux?src=hash">#InspiringLux</a> <a href="https://t.co/S0zfuN29a8">pic.twitter.com/S0zfuN29a8</a></p>&mdash; Luxinnovation (@Luxinnovation) <a href="https://twitter.com/Luxinnovation/status/824172246784757760">25 janvier 2017</a></blockquote>
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À la recherche de talents

La start-up française Sekoia est venue s’installer l’année dernière au Luxembourg pour profiter de ces atouts. Elle fait aujourd’hui partie de la délégation luxembourgeoise. «En termes de cybersécurité, le Luxembourg a déjà une très bonne image, qui est notamment renforcée par sa réputation d’être une place financière forte», explique son CEO, Freddy Milesi. «S'installer au Grand-Duché était pour nous l’occasion de s’ouvrir vers l’international.»

Nous avons ouvert 37 nouveaux postes cette année.

Christophe Bianco, fondateur d’Excillium Services

Mais dans un secteur en pleine effervescence, la concurrence pour attirer l’attention est rude. «Ces déplacements en délégation sont les bienvenus, car ils permettent de rendre le Luxembourg visible», explique Christophe Bianco, le fondateur d’Excillium Services, une société luxembourgeoise spécialisée dans le cybersécurité et qui a également fait le déplacement. Mais ce n’est pas tant pour se faire connaître que pour recruter de jeunes talents qu’elle est aujourd'hui à Lille. «Nous avons ouvert 37 nouveaux postes cette année», enchaîne Christophe Bianco. «Nous avons déjà fait passer deux entretiens à des étudiants hier, mais autant dire que le marché est très tendu.»