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Décidément, les Luxembourgeois ne sont pas des aventuriers: quand Christophe Co-lomb découvrit en 1492 les Bahamas, le Luxembourg était surtout peuplé par des petits agriculteurs, qui n'avaient jamais dans toute leur vie, l'occasion de se rendre à la mer. Il a fallu attendre une vingtaine d'années pour que la lampe à incandescence, inventée par Thomas Edison atteignait notre pays. Et l'Internet, qui devenait au plus tard à partir de 1977 une réalité, n'était découvert chez nous qu'à partir des années quatre-vingt-dix.

Il n'y a donc rien d'étonnant de constater que le venture capital version luxembourgeoise ne peut se prévaloir d'un track rekord comparable à celui des pays anglo-saxons et surtout des Etats-Unis, à considérer comme la pépinière mondiale de ce qu'on appelle l'entrepreneurship.

Le venture capital peut être défini comme du capital privé, mis à la disposition d'entreprises non cotées sur le marché boursier traditionnel, ceci sous forme de prise de participation. Ce capital sert à garantir le financement des sociétés dans des phases cruciales de leur vie, sans que ces entreprises puissent se prévaloir de garanties au sens classique du terme. Souvent, le financement s'accompagne de la mise à disposition de savoir-faire en matière de gestion et de management d'entreprise. L'inves-tissement sous forme de venture capital se fait toujours à un horizon limité (généralement 3 - 7 ans) afin de permettre aux investisseurs de recouvrir leurs fonds à un horizon limité, assortis d'un rendement élevé.

Si le terme venture capital est imprégné d'une connotation optimiste, en évoquant le dynamisme, l'esprit de réussite et l'aventure, la traduction française capital risque ou capital à risque fait surtout ressortir le danger lié à l'aventure. C'est pourquoi le secteur privilège de plus en plus le terme de private equity. Si la notion de private equity doit être considérée comme étant plus vaste en incluant d'autres modes de financement, tels que le mezzanine capital ou buyout capital (voir encadré), la tendance actuelle fait accepter les deux mots comme synonymes.

 Bien que le private equity dans le sens de soutien financier au lancement soit le plus populaire, il ne s'agit pourtant pas du mode le plus répandu : traditionnellement, le financement des buy-outs constituent la plus grande partie des activités en matière de capital risque.

Actuellement, il existe quel-ques 3 000 fonds de private equity, dont plus que la moitié sont d'origine américaine. On peut identifier trois catégories différentes : les filiales de grands groupes bancaires, dont la vocation est de gérer des fonds mis à disposition par une clientèle de private banking; les sociétés de gestion indépendantes, souvent créées par des consultants ou gestionnaires disposant d'une expérience professionnelle confirmée, et enfin les multinationales dans le domaine de la technologie, des télécommunications ou de la pharmacie, qui prennent des participations directes dans des sociétés prometteuses.

Les sociétés de venture capital sont les principaux vecteurs d'investissement en matière de capital risque, permettant de canaliser les capitaux existants mis à disposition par les investisseurs et recherchés par les entreprises, ceci en créant des fonds publics. L'année passée, plus de 92% des capitaux européens de type private equity ont été drainés par ces fonds spécialisés.

Longtemps considéré comme terre privilégiée des fonctionnaires et employés CDI assortis de leurs droits de pension complémentaire, les venture capitalists, incubators et business-angels, les start-ups et bien d'autres américo-anglicismes ont lancé leur croisade dans notre beau petit pays, jusqu'à présent bayé aux corneilles. Serait-il vraiment juste que le Luxembourg et ses habitants atteignent enfin la vitesse de croisière de la mondialisation économique, culturelle et entrepreneuriale ?

Attention, on n'en est pas encore là. Là ou plutôt là bas, c'est aux Etats-Unis, où le private equity connaît une toute autre signification et tradition.

Fin 1999, l'industrie américaine du capital risque représentait en termes de volumes investis 48.3 milliards de Dollars, soit 150% plus que l'année précédente et 1.4 fois la capitalisation boursière de toutes les entreprises luxembourgeoises cotées (source: www.nvca.com). La croissance s'est encore accélérée depuis le début de l'année: les montants investis aux Etats-Unis ont atteint 24.5 milliards US $ au le deuxième trimestre, contre 12.5 milliards US $ entre avril et juin 1999.

PricewaterhouseCoopers estime le marché américain pour l'année entière à un chiffre historique de plus de 70 milliards US $.

Il n'est guère surprenant de constater que les entreprises et projets en relation avec l'Internet ont attiré le plus d'argent. En 1999, plus deux tiers de tous les fonds investis (31.9 milliards US $) ont été orientés vers des projets d'Internet au sens large. Fin juin, ce montant avait déjà atteint 81%.

Bien que le secteur soit désormais dominé par la new economy, le venture capital peut se prévaloir d'une longue tradition aux Etats-Unis ? et d'une histoire qui a connu des hauts et des bas depuis le début du siècle. En effet, les premiers venture capitalists s'étaient déjà lancés dans les années 20. Un des principaux moteurs du private equity américain était la création du Silicon Valley à la fin des années 60. Suite au succès foudroyant de cette vague de VC, plus de 1 000 entreprises, dont Intel se lançaient en bourse entre 1968 et 1969. Après des années moins propices, on a dû attendre l'année 1995 pour voir le redémarrage du capital risque, dont bon nombre de vedettes de l'Internet, comme Yahoo! et eBay ont profité.

Plus hétérogène par nature et par ses systèmes économiques et fiscaux, le private equity en Europe ne s'est développé que peu à peu: l'essor du capital risque ne remonte en effet qu'en milieu des années 90. Il n'est guère surprenant de voir le développement des nouvelles technologies et surtout la naissance de l'Internet commercial comme le moteur principal de l'émergence du venture capital en Europe. Jamais dans l'histoire économique, autant d'idées souvent lancées par des jeunes créatifs et innovateurs, n'ont cherché tant de capital pour réaliser ces idées. Les mouvements de restructuration, caractérisés par l'outsourcing d'activités qui ne sont plus considérées comme core business ont  d'ailleurs favorisé ce développement.

Mais le capital risque européen doit son succès foudroyant surtout à la création des Nouveaux Marchés Boursiers (en Allemagne, le Neuer Markt a vu le jour en mars 1997). Ces marchés constituent pour les investisseurs le véhicule parfait pour rentabiliser les investissements dans des entreprises de croissance, en facilitant la conversion du private equity en public equity. Le nombre croissant des IPO (initial public offering) en Europe depuis trois ans en est la preuve: quelques 300 entreprises ont jusqu'à présent été introduites au nouveau marché allemand, dont plus de 110 depuis le début de cette année. La moitié de ces entreprises a été co-financée par des fonds de private equity.

Les performances de nombreux titres n'ont d'ailleurs pas uniquement créé des nouveaux millionnaires du côté des créateurs d'entreprises: selon l'association européenne du capital risque EVCA, le rendement moyen des fonds sur cinq ans approche les 40%  par année.

Fin 1999, le volume des fonds investis en Europe atteignait 25.1 milliards Eur, contre 14.5 milliards Eur en 1998, soit une hausse de 74% (source: www.evca.com). Le Royaume-Uni reste à la tête du peloton européen en assurant près de 40% des fonds récoltés, devant la France et l'Allemagne. En Allemagne, l'économie a profité d'?une injection de fonds de l'ordre de 5.5 milliards Eur, en France l'EVCA a recensé 4.7 milliards Eurde fonds investis. La Belgique occupe d'ailleurs une honorable 7ème place en Europe, avec 772 millions Eur levés en 1999, soit une progression de 86%

Au Grand-Duché, il faut par contre chercher loin pour trouver des chiffres sur le capital risque à Luxembourg. Très loin.

Selon différentes estimations, les fonds de capital risque de droit luxembourgeois représentent aujourd'hui 5 à 7 milliards LUF (124 ? 174 millions Eur). Chiffre peu représentatif puisqu'il inclut aussi les capitaux étrangers récoltés investis exclusivement dans des entreprises non-luxembourgeoises. Le vrai marché domestique, répondant aux critères de nationalité et de territorialité, ne devrait constituer qu'une fraction de cette somme.

Le premier fonds qui respecte ces critères et peut-être aussi le plus prometteur, est celui de Mangrove Capital Partners (www.mangrove-vc.com), créé par des anciens d'Arthur Andersen. Jusqu'à présent, 800 millions LUF (20 millions Eur) de capitaux ont déjà été levés. Suite à un partenariat avec le Crédit Agricole Indosuez Luxembourg qui a abouti à la création du New Tech Venture Capital Fund, la société espère doubler la mise d'ici la fin de l'année. Montant considérable pour se lancer dans le domaine du capital risque, ceci d'autant plus que la société se limite volontairement à des projets dans le domaine du commerce électronique (B2C et B2B). C'est ainsi que s'expliquent les ambitions européennes du fonds. A noter du côté des investissements, qu'aucune initiative n'a été décidée à l'état actuel, faute de dossiers de toute première qualité.

Autre société luxembourgeoise mais même problème: BGL Investpartners, cotée en bourse depuis le printemps de cette année. Les promoteurs ont prévu d'investir 50 millions _ directement dans des projets à risque élevé, ceci en Europe tout comme à Luxembourg. Jusqu'à présent, la politique d'investissement de BGL Investpartners dans ce domaine manque encore de transparence.

Si les sociétés de participatons Luxempart (www.luxempart.lu) et Audiolux, cotées-elles aussi, ainsi que leurs filiales respectives Luxempart-Energie et Audiocom ne peuvent pas être considérées comme des sociétés de venture capital stricto sensu, elles sont néanmoins les seules pouvant se prévaloir d'un réel track rekord en matière de financement d'entreprises luxembourgeoises ? petites et grandes - par prises de participation.

Une autre initiative, baptisée fonds Wencel n'a pas abouti, faute de collecter les moyens nécessaires.

Parmi les particularités typiquement luxembourgeoises, il faut compter les activités de la Société Nationale du Crédit d'Investissement SNCI (www.snci.lu) et plus particulièrement de sa filiale à 50% CD-PME. Cet établissement public, créé en concert avec cinq banques à tempérament luxembourgeois il y a deux ans, se veut stimulant pour l'esprit d'entreprise. Avec un capital social limité de 100 millions LUF et en considérant le cadre restreint de son rayon d'activités (nécessité d'un projet innovateur), l'impact de CD-PME reste limité: en 1999, quatre projets ont été co-financés.

A noter que la SNCI peut aussi décider des participations directes ou accorder des prêts participatifs. Au cours du premier semestre 2000, la SNCI a lancé quatre prêts participatifs pour un montant global de 549.000 Eur. S'y ajoute une prise de participation directe à hauteur de 200.000 Eur. La SNCI a d'ailleurs décidé une prise de participation dans le capital d'un fonds à capital risque (devinez lequel) à hauteur de 100 millions Eur. La SNCI gère aussi les fonds européens en matière d'innovation ainsi que les fonds à capital risque émis par la Banque européenne d'Investissement BEI (www. bei.org).

L'exploitation d'un fonds de capital risque par un établissement public constitue d'ailleurs une interprétation originale en matière de promotion de l'esprit d'entreprise, qui se heurte aux principes même du private equity.

Se présentant comme forme hybride entre instrument de politique économique structurelle et fonds à capital risque, EUREFI (www.eurefi.org), qui est un fonds transfrontalier européen pour la région Luxembourg, Sarre, Lorraine et Province de Luxembourg se propose à tous ceux qui souhaitent se lancer dans les régions frontalières délaissées par les anciennes industries lourdes. Constitué de 18 actionnaires, privés et publics, Eurefi dispose d'un capital qui se rapproche du milliard de francs (25 millions Eur). A l'état actuel 10 millions Eur sont investis, ceci surtout en région frontalière française.

Enfin, en tenant compte du fichier des membres de l'EVCA, il faut ajouter à cette liste certains consultants luxembourgeois et notamment Arthur Andersen (www.arthurandersen.lu) et KPMG (www.kpmg. lu), mais aussi PricewaterhouseCoopers (www.pwcglobal. com/lu).

L'exposé de la situation actuelle du private equity au Luxembourg fait ressortir le problème principal des acteurs grand-ducaux: aujourd'hui, les fonds levés sont considérablement plus élevés que les investissements déjà effectués ainsi que les opportunités d'investissement telles qu'elles se présentent à l'état actuel: les différents promoteurs de fonds constatent que ces opportunités d'investissements prometteuses sont très rares!

Parallèlement, les acteurs luxembourgeois se retrouvent sur un marché du private equity qui s'harmonise et s'internationalise de plus en plus: le niveau moyen des investissements effectués ne cesse d'augmenter et se situe aujourd'hui à 8 millions d'Euros. De ce fait, le marché du private equity a tendance à se diviser en deux sous-secteurs, où l'on retrouve d'un côté les grands acteurs pan-européens tels quel 3i ou Deutsche Beteiligungs AG, et de l'autre côté des promoteurs plus petits et hyper-spécialisés.

Indépendamment de la taille des fonds et de sa politique d'investissement, les acteurs ont une politique d'acquisition de plus en plus agressive. Les venture capitalists luxembourgeois manquent par contre souvent de ce savoir-faire spécifiques et des moyens techniques, donc du know how nécessaire à un niveau international. S'y ajoute une certaine concentration géographique, au niveau des entreprises de la new economy en général et de celles de l'Internet en particulier, à l'image du succès de Silicon Valley aux Etats-Unis. Ces nouveaux centres, qui se trouvent aujourd'hui à Londres, Cambridge, Munich, Francfort ou Paris sont bien évidemment un point d'attraction naturel des venture capitalists, ceci d'autant plus que les initiatives publiques pour soutenir la création d'entreprise à l'aide de capital risque se multiplient dans les pays avoisinants.

 Et puis, le Luxembourg manque de structures aptes à encadrer les jeunes entrepreneurs: les premières initiatives de business-angels et d'incubateurs ne se lancent que tout lentement, les administrations responsables ont du mal à suivre les idées innovatrices et donc inédites.

Tout ceci pour dire qu'on ne peut pas acheter l'esprit d'entreprise. Pour les promoteurs des quelques rares projets luxembourgeois qui méritent l'attention des venture capitalists, c'est peut-être plutôt une bonne nouvelle.

 

Glossaire des termes courants:

Burn-out Turn-around:

Restructuration radicale d'une entreprise en difficultés, nécessitant l'apport de nouveaux capitaux

Burn Rate:

 La période jusqu'à laquelle une entreprise à dépensé tous les fonds mis à disposition

Business Angels:

Personnes privées aisées qui financent des projets ou qui apportent un soutien en matière de savoir-faire et de gestion

Buy In:

Financement de l'acquisition d'une entreprise existante par un management externe

Buy Out:

Financement de l'acquisition d'une entreprise existante par le management existant

Captive Fund:

Fonds de capital risque qui appartient à une institution financière (par opposition aux fonds indépendants)

Carried Interest:

Participation aux bénéfices de la société de management du fonds dans le rendement de ce fonds

Divesting:

Sortie du capital risqueur de sa participation par différents moyens: vente de ses parts à des tiers, acquisition de la société par un tiers, introduction en bourse ou liquidation

First Stage Financing:

Mise à disposition des fonds nécessaires pour introduire un nouveau produit/ service dans le marché, p.ex. par la mise en place d'un réseau de distribution

IPO:

Introduction en bourse de l'entreprise

Later Stage Financing:

Financement de la croissance interne

LBO / Leveraged Buy Out:

Reprise financée en grande partie par des capitaux étrangers

Mezzanine Money:

Mode financement qui couvre la différence entre capitaux propres et capitaux étrangers p.ex.: prêts accordés par les actionnaires à la société, actions prioritaires

Private Equity:

Terme qui rassemble toute sorte de modes de financement au profit d'entreprises non-cotées et non dotées de garanties, qui interviennent dans une phase cruciale du développement de ces entreprises. Notion générale pour définir différents stades de financement.

Second Round Financing:

Deuxième tour de financement pour des entreprises qui ont déjà reçu du VC et qui recherche l'expansion

Seed Capital:

Financement au tout premier stade d'un projet. Permet de financement le développement de l'idée jusqu'à la réalisation d'un business plan ou prototype

Start Up Financing:

Financement qui permet la création d'entreprise: mise à disposition des ressources élémentaires permettant de développer le projet jusqu'au stade de lancement

Trade Sale:

Vente de l'entreprise à une autre société plus grosse

Venture Capital (VC):

Notion générale comparable à celle de private equity mais ne reprenant que les interventions qui se font à au premier stade du développement des entreprises

Write Off:

Amortissement d'un investissement dans une entreprise qui a échoué

 

Les acteurs du Private Equity au Luxembourg et à l'étranger:

3i:

Venture Capitalist, le plus grand en Europe, Membre de l'EVCA
www.3i.com

Arthur Andersen:

Société de consultance, Membre de l'EVCA
www.arthurandersen.lu

Asset Alternatives:

Site d'information international sur le VC
www.assetnews.com

Association française des investisseurs en Capital:

Organisation représentativewww.afic.asso.fr

Banque Européenne d'Investissement (BEI):

Banque publique, Membre de l'EVCA
www.eib.org

Belgian Venture Capital Association:

Organisation représentative
www.BVAssociation.org

BGL Investpartners:

Société de participations financières luxembourgeoise
www.bgl.lu

Business-Initiative:

Business Angels luxembourgeois
www.business-initiative.lu

Crédit Agricole Indosuez Luxembourg:

Banque d'affaires, Membre de l'EVCA
www.lu.ca-indosuez.com

Cordis:

Service communautaire d'informations sur R&D, Membre de l'EVCA
www.cordis.lu

E-Capital:

Venture capitalist belge, actif au Luxembourg, Membre de l'EVCA
www.e-capital.be

EUREFI:

Venture Capitalist, fonds transfrontalier
www.eurefi.org

European Venture Capitalist Association, EVCA:

Organisation représentative
www.evca.com

First Tuesday:

Lieu de rencontre pour VC au Luxbg et à l'étranger
www.firsttuesday.com

Fonds européen d'investissement:

membre de l'EVCA
www.eib.org

German Venture Capital Association BVK:

Organisation représentative
www.BVK-eV.de

Initiative Europe:

Site d'information européen sur le VC
www.initiative-europe.com

KPMG Corporate Finance:

Société de consultance, Membre de l'EVCA
www.kpmg.com

Luxempart, Audiocom & Audiolux:

Sociétés de participations financières luxembourgeoise
www.luxempart.lu

Luxinnovation:

Agence de promotion R&D (semi-publique) au Luxembourg
www.luxinnovation.lu

Mangrove:

Venture capitalist luxemburgeois
www.mangrove-vc.com

MB Venture Capital SA:

Venture Capitalist international, Membre de l'EVCA
www.mbventurecapital.com

National Venture Capital Association:

Organisation représentative aux USA
www.nvca.org

Part'com:

Venture capitalist français, Membre de l'EVCA
www.partcom.com

SNCI & CD-PME:

Etablissements (semi-) publics, services financiers proche du VC
www.snci.lu

Technoport Schlassgoart Esch/Alzette:

Incubateur public
www.technoport.lu

Venture Economics:

Site d'information international sur le VC
www.ventureeconomics.com

VFinance/ Venture Capital Resource Library:

Site d'information international sur le VC
www.vfiance.com