Le filtre à particules a été développé par Peugeot pour ses véhicules diesel dès 2000. (Photo: Bosch / DR)

Le filtre à particules a été développé par Peugeot pour ses véhicules diesel dès 2000. (Photo: Bosch / DR)

Le filtre à particules a été développé par Peugeot pour ses véhicules diesel dès 2000. Il a depuis été largement adopté par toutes les grandes marques automobiles. Plus communément appelé FAP, il contribue à retenir les particules nocives à même de venir se nicher au plus profond du corps humain et susceptible d’entraîner des effets «cancérogènes certains pour l’Homme», selon la classification de l’OMS. Ces poussières de suie d’un diamètre inférieur à 2,5 microns sont confinées dans une zone du FAP, celui-ci étant positionné sur la ligne d’échappement des gaz avant le silencieux.

Régénérer le FAP

Pour éviter qu’elles s’accumulent et n’obstruent le filtre, les particules doivent être brûlées puis évacuées périodiquement. Cette phase fait appel à deux technologies. La plus commune consiste à élever la température à l’intérieur du FAP en y injectant du gazole qui va s’enflammer et détruire les résidus accumulés. La seconde option s’opère en ajoutant un additif au diesel dans le réservoir.

Celui-ci, par réaction chimique (la catalyse), va se mélanger aux suies et provoquer leur combustion. Le filtre est ainsi nettoyé et retrouve son efficacité. Les véhicules essence dotés de systèmes à injection directe commencent également à en être équipés. Mais à la différence des véhicules diesel, la combustion des résidus est facilitée par la température plus élevée des gaz d’échappement.

Lutter contre les émissions des oxydes d’azote

Les moteurs diesel produisent d’autres rejets extrêmement nocifs pour la santé, les oxydes d’azote (NOx), dont le taux est fixé par la norme Euro 6d. Pour respecter ce seuil, les constructeurs de véhicules diesel développent des dispositifs de dépollution complexe, la réduction catalytique sélective (RCS), qui combinent de l’ammoniac à des métaux rares pour retenir les NOx.

L’ammoniac est stocké dans une solution liquide, appelée urée, et extrait via une réaction chimique qui se produit à haute température (à partir de 180°C). Ces catalyseurs présentent toutefois un défaut: ils ne sont pas efficaces quand les gaz d’échappement sont froids, c’est-à-dire au démarrage du véhicule ou en ville. Pour y remédier, les équipementiers automobiles développent une nouvelle génération de catalyseurs, dits RCS solides, où l’urée est remplacée par des cartouches de chlorure de calcium ou de chlorure de strontium qui libèrent l’ammoniac dès 30°C.