Le critère d’une rémunération plus attractive est repassé en tête des conditions retenues. (Photo: Licence C.C.)

Le critère d’une rémunération plus attractive est repassé en tête des conditions retenues. (Photo: Licence C.C.)

La guerre des salaires est relancée. Le critère d’une rémunération plus attractive est repassé en tête des conditions retenues par ceux qui envisagent de changer d’emploi en 2018, selon la dernière étude de Hays Luxembourg. L’année dernière, celui-ci arrivait seulement en 3e position, derrière l’intérêt du poste et les perspectives d’évolution.

Ainsi, 64% des actifs qui envisagent de changer d’emploi en 2018 le feraient pour augmenter leurs revenus. «Si vous m’aviez posé la question avant la publication de cette étude, je n’aurais jamais pensé que ce critère arriverait en première position, reconnaît Pierre Gromada, le directeur de Hays au Luxembourg. On peut expliquer ce phénomène par le fait que la crise est désormais loin derrière nous et que le marché de l’emploi, surtout au niveau des fonctions de stratégie opérationnelle et de middle et top management, se tend de plus en plus.»

Les start-up dans la course

Pour attirer et retenir les meilleurs profils, la compétition se fait donc à nouveau sur les salaires, ou plutôt le package global. Car il ne s’agit pas seulement du chèque de fin de mois versé à l’employé, mais d’un ensemble qui peut comprendre la voiture de fonction, un plan épargne-retraite ou encore une participation à la performance de l’entreprise – une pratique de plus en plus à la mode. 

«Les start-up sont, elles aussi, obligées de s’y mettre, car les challenges et les perspectives d’évolution, qui étaient leur point fort, ne sont plus suffisants, ajoute Pierre Gromada. Souvent pas assez matures pour proposer un package de rémunération complet, elles doivent mettre en valeur d’autres avantages pour attirer des talents. L’un d’entre eux est la flexibilité complète du temps de travail.»

Plus globalement, l’étude de Hays montre une hausse notable des salaires dans plusieurs domaines: la construction, l’immobilier, l’industrie, les services IT, les télécoms et les services financiers. Il existe certes des explications différentes selon les secteurs, mais une tendance de fond ressort. «Que ce soit dans l’IT, l’industrie ou la finance, on observe une concentration au Luxembourg des têtes pensantes et la délocalisation de plus en plus fréquente des fonctions de support. Donc inévitablement, la moyenne des salaires augmente», conclut Pierre Gromada.