Claudia Monti aimerait «démystifier la fonction d’ombudsman pour que les gens comprennent ce qu’il fait». (Photo: DP)

Claudia Monti aimerait «démystifier la fonction d’ombudsman pour que les gens comprennent ce qu’il fait». (Photo: DP)

Madame Monti, quelle a été votre première réaction à l’issue du vote à la Chambre?

«J’étais très contente, bien sûr, et surtout contente de voir qu’autant de députés m’accordent leur confiance. Cela facilite la tâche lorsqu’on est soutenu par une majorité plutôt que s’il y avait certaines hésitations à mon égard, étant donné que je dois rendre leurs comptes et travailler avec eux.

Quelles sont vos priorités au moment d’embrasser vos nouvelles fonctions?

«J’espère pouvoir faire bouger les choses que je n’ai pas pu faire bouger en tant qu’avocate. J’ai toujours préconisé le dialogue et cela reste une de mes priorités. Je sais que mes deux prédécesseurs défendaient déjà le dialogue et la facilitation du langage, je compte continuer dans cette voie.

Il est très important que les différents acteurs se concertent et se connaissent.

Claudia Monti, ombudsman

J’aimerais que les administrés et les administrations me voient comme une personne qui les aide tous les deux à communiquer. Il faut certainement faciliter le langage pour que tout le monde se comprenne. Ce sont souvent des malentendus qui mènent à des conflits.

Je souhaite également collaborer avec d’autres institutions comme l’ombudsman pour les droits des enfants, les médiateurs de divers secteurs (santé, famille…), la Commission consultative des droits de l’homme et la Fédération des droits de l’homme. Il est très important que les différents acteurs se concertent et se connaissent, car souvent les gens s’adressent à la mauvaise personne. J’aimerais encore démystifier la fonction d’ombudsman pour que les gens comprennent ce qu’il fait.

Sous la forme de rencontres avec le public?

«Je dois d’abord rencontrer Mme Err qui va m’introduire dans le service, m’expliquer sa façon de faire et aussi l’équipe qui est en place depuis plusieurs années, et saura me dire ce qu’il est possible de faire ou pas.

Je voudrais communiquer davantage avec les médias au sens large. Le site internet est très bien, peut-être qu’il pourrait être plus fourni. J’ai aussi l’idée d’ouvrir le service vers les journaux, pourquoi pas avec une rubrique. La fonction a été très visible à un moment, mais moins durant les dernières années. Je voudrais être plus près du terrain.

La médiatrice gère un grand nombre de dossiers, comment pensez-vous les prioriser?

«Je vais voir avec Mme Err et l’équipe comment cela se passe. Mais en tant qu’avocate, je sais gérer les priorités. Cela se fera en fonction des besoins humains. Le principal, c’est les besoins humains – et aussi les délais puisque l’intervention de l’ombudsman ne suspend pas les délais en cours.

Comment voudriez-vous que l’on se souvienne de votre mandat?

«Ce serait formidable de combler les attentes des personnes, et je sais que l’on s’attend à beaucoup... J’aimerais que l’on dise tout simplement que j’ai bien rempli la fonction et fait évoluer des choses dans la bonne direction.»