Dans ce numéro, le Land revient sur le parcours politique de Xavier Bettel. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Dans ce numéro, le Land revient sur le parcours politique de Xavier Bettel. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Tout au cours de la carrière fulgurante de Xavier Bettel (DP), le charme du jeune homme et sa mise en scène infatigable faisaient fonction de programme. Il avait tellement besoin de se faire aimer par tout le monde qu’il évitait de contrarier quiconque avec des prises de position politiques.

Devenu Premier ministre et forcé de prendre des décisions ou, au moins, de soutenir et de justifier des décisions, il n’avait d’autres choix que de devenir non pas invisible, mais plutôt translucide, diffus. Son parti et les organisations patronales lui reprochèrent de laisser l’initiative à  Étienne Schneider et au LSAP.

De cette façon, Xavier Bettel a réussi à diriger jusqu’aux termes de la législature un gouvernement sans CSV, mais il a raté son rendez-vous avec l’histoire.

La confiance c’est bien, le contrôle c’est mieux

En se qualifiant lui-même sur antenne d’«homme de confiance» du Premier ministre Xavier Bettel (DP) au conseil d’administration de la radio publique 100,7, Laurent Loschetter a forcé son ami à reporter la réforme du fonctionnement de la radio que celui-ci voulait faire passer ce vendredi au conseil de gouvernement.

Après ces remarques, le ministère d’État n’avait plus l’audace de réduire la durée de mandat du directeur de la radio publique sans réformer la procédure de nomination des membres du conseil d’administration, tellement le risque jusque-là théorique d’une prise d’influence politique s’était concrétisé.

Le comble de l’affaire est qu’aucun arrêté grand-ducal statuant la nomination de Laurent Loschetter au conseil ou au poste de président ne fut publié au Journal officiel, alors que le règlement de la radio socioculturelle prévoit justement la nomination des membres du CA par ce biais.

Confronté à cette situation et au chaos général au sein de l’organe de gouvernance de la radio, les réponses du ministère d’État furent incomplètes, contradictoires et surtout incohérentes.