Charles Michel concentre contre lui l’opposition à la Chambre et ses anciens alliés de la N-VA. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Charles Michel concentre contre lui l’opposition à la Chambre et ses anciens alliés de la N-VA. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Les derniers mois menant vers les élections fédérales prévues le 26 mai 2019 risquent d’être tendus. La crise gouvernementale et, plus largement, politique que connaît la Belgique à l’échelon fédéral a connu probablement un tournant mardi soir. 

Suite à une motion de méfiance déposée par les groupes socialiste et écologiste – flamand et francophone – à la Chambre, le Premier ministre libéral, Charles Michel, a annoncé vouloir présenter sa démission au Roi Philippe dans la foulée.

Ce qui a été fait. Le chef du gouvernement belge s’est rendu au palais pour lui remettre sa démission. Le roi des Belges tient «sa décision en suspens».

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="en"><p lang="fr" dir="ltr">Le Premier Ministre <a href="https://twitter.com/CharlesMichel?ref_src=twsrc%5Etfw">@CharlesMichel</a> a été reçu en audience au <a href="https://twitter.com/hashtag/ChateauLaeken?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#ChateauLaeken</a> pour présenter la démission du gouvernement. Le Roi tient sa décision en suspens. <a href="https://t.co/MAaC0G3bfV">pic.twitter.com/MAaC0G3bfV</a></p>&mdash; Belgian Royal Palace (@MonarchieBe) <a href="https://twitter.com/MonarchieBe/status/1075118573067087872?ref_src=twsrc%5Etfw">December 18, 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Un choix qui pourrait mener vers un gouvernement en affaires courantes pour les cinq prochains mois, à savoir une équipe concentrée sur les questions essentielles.

Plus tôt, Charles Michel avait demandé aux députés de rester en exercice jusqu’aux élections de mai prochain, lui qui se retrouvait en minorité à la Chambre suite au départ du parti séparatiste flamand, la N-VA, du gouvernement.

Les socialistes et écologistes auront manifesté leur opposition à l’égard du gouvernement par cette motion de méfiance. La N-VA aura, quant à elle, introduit dès ce qu’il convient de qualifier de «précampagne» la thématique migratoire. Le différend qui a éclaté au grand jour entre ce parti et Charles Michel provient en effet du pacte dit de Marrakech sur les migrations initié par l’ONU.

Un pacte non contraignant, mais qui vise à fixer des objectifs communs en matière migratoire et autour duquel intox et propagande politique ont contribué à créer un cocktail politique explosif.