Les ministres Bellot et Bausch se sont vus en novembre 2017 à Arlon. (Photo: Nader Ghavami / archives)

Les ministres Bellot et Bausch se sont vus en novembre 2017 à Arlon. (Photo: Nader Ghavami / archives)

Les travailleurs frontaliers qui rejoignent le Luxembourg en train en embarquant à Arlon devront prendre leur mal en patience. Les travaux du très attendu P+R de Viville-Arlon ne devraient en effet pas avoir lieu avant 2026.

Malgré le fait que le ministre belge de la Mobilité, François Bellot (MR), ait annoncé lundi au micro de nos confrères de TV Lux «espérer aller plus vite. Des crédits ont été réservés pour cela. Il faut bien articuler les investissements de la SNCB (qui fait rouler les trains) et d’Infrabel (qui assure la gestion des infrastructures). On sait aussi qu’à Viville, il faut réélectrifier une troisième voie, il faut étudier l’offre de trains... Mais on ne sait pas le faire tant que les travaux en gare d’Arlon ne sont pas finis et que la mise en voie unique vers Habay n’est pas terminée.» 

Plus d’une heure plus vite

Ces travaux à Arlon s’inscrivent dans un contexte plus large de rénovation des lignes 161/162 Bruxelles-Arlon, entamée en 2007 et qui devrait donc se terminer presque 20 ans plus tard. 600 millions ont été prévus pour les mener à terme. Ce qui permettra aux trains de circuler plus vite et donc de réduire le temps de transport entre les deux capitales à 2h05 pour 3h07 actuellement.

Au ministère de la Mobilité et des Travaux publics luxembourgeois, on explique à Paperjam qu’«il est regrettable de ne pas pouvoir avancer plus vite et améliorer la vie des frontaliers belges via un transport public attractif».

Plus que jamais, le Luxembourg estime que le P+R de Viville est indispensable. «D’autant que la SNCB nous a informés que le P+R de la gare d’Arlon était complet à 90%», poursuit le ministère. «Malgré une première extension réalisée en décembre 2017, puis une seconde en mai 2018. Il faudrait donc des places de plus à Viville, au plus vite.»

Le Luxembourg ne construira pas le P+R

Le Luxembourg appelle donc ce P+R de ses vœux, mais ne le construira pas à ses frais. «On n’envisage pas d’investir dans l’infrastructure», confirme l’administration.

«Mais, comme cela a été précisé lors de la rencontre entre François Bausch et François Bellot en novembre 2017 à Arlon, les CFL mettront du matériel de qualité à disposition. De plus, c’est le Luxembourg qui prend à son compte le manque de recettes lié à la baisse des prix des abonnements transfrontaliers.»