Le nouveau portail du gouvernement, hébergé par Amazon, a été mis en ligne en décembnre 2013. (Photo: Maison Moderne Studio)

Le nouveau portail du gouvernement, hébergé par Amazon, a été mis en ligne en décembnre 2013. (Photo: Maison Moderne Studio)

En réponse à une question parlementaire qui lui a été posée par le député Serge Wilmes (CSV), sur base d'une information publiée par ITnation, le Premier ministre Xavier Bettel a confirmé ce mercredi que depuis sa mise en ligne en décembre dernier, le portail du gouvernement – www.gouvernement.lu – était bien hébergé auprès d’Amazon en Irlande, par l’intermédiaire d’Infopark, la société allemande qui a réalisé ce nouveau site.

«Le gouvernement a opté pour cette solution d’hébergement pour différentes raisons, à la fois techniques, pratiques et économiques, tout en veillant à assurer un niveau de sécurité très élevé», a-t-il encore ajouté.

Et s’il n’a pas été fait appel au Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE), c’est avant tout pour des raisons d’infrastructures inadaptées. Des offres de cloud de sociétés luxembourgeoises ont été analysées à l’époque, mais aucune n’offrait les mêmes services ou des services aussi perfectionnés que ceux disponibles dans l’environnement AWS (Amazon Web Services) alors qu’elles coutaient de 4 à 6 fois plus cher.

Cloud computing

Xavier Bettel ajoute encore que le gouvernement luxembourgeois, fortement en faveur du développement du cloud computing en Europe, a donc choisi de profiter lui même des opportunités que présente cette technologie en terme d’économies d’échelle et de diversité des offres de solutions.

Mais il précise toutefois qu’une nouvelle infrastructure technique centrale auprès du CTIE est à l’étude, et qu’à terme le portail du gouvernement y sera transféré.

Concernant les données appartenant à l’État, stockées sur des serveurs nationaux ou internationaux privés, il s’agit – toujours selon le Premier ministre – d’outils non critiques tels que des outils d’envoi de newsletters, des outils de sondage ou d’autres encore sous-traités à des firmes européennes soumises aux règles applicables en matière de protection des données aux niveaux européen et nationaux «dans l’optique d’une gestion financière efficace et pérenne».

«Et toutes les mesures sont prises pour garantir la sécurité et la protection des données, qu’elles soient sur des serveurs étatiques ou autres», conclut Xavier Bettel, soulignant que le site du gouvernement était un portail grand public sur lequel aucune information publiée n’avait de caractère confidentiel ni même secret.