Alors qu’il a fallu trois ans aux ouvriers pour le construire au début du XXe siècle, le rénover pour la troisième fois aura pris le même temps. La faute aux ravages du temps, mais aussi à la nécessité d’adapter l’ouvrage d’art aux nouvelles exigences en matière de transport en commun. En l’occurrence, le retour du tram dans les rues de la capitale. Point de passage obligé pour relier le quartier Gare à la Ville Haute, le pont Adolphe version 2017 aura donc non seulement connu une restauration de son parement et une réparation des fissures enregistrées mais aussi un nouvel élargissement de son tablier.
Des 16 mètres d’origines voulus par les ingénieurs Albert Rodange et Paul Séjourné lors de son inauguration en 1903, le pont en mesure désormais 18,7 mètres. De quoi accueillir les deux voies du tram, amené à circuler sur ce tronçon d’ici 2019/2020. Une ampleur plus importante qui ne permettra cependant pas la cohabitation aisée entre voitures et cyclistes, d’où la construction d’une passerelle dédiée, créée entre les deux arches du pont. Au total, cette troisième cure de jeunesse - après celles de 1961-1962 et 1976 – aura coûté 62,9 millions d’euros. Dont 6,2 millions d’euros pour la passerelle cycliste. Soit l’enveloppe votée par les députés en décembre 2012.
Comme prévu, cette dernière n’entrera pas en service ce week-end, mais au cours du mois de septembre, lors de la semaine de la mobilité. Même si les travaux du pont Adolphe en lui-même sont achevés, les travaux se poursuivront encore plusieurs mois, les ouvriers devant encore démonter l’échafaudage, faire disparaître le pont bleu ou bien encore aménager les places de Bruxelles et de Metz et construire les accès à la future passerelle.