Carles Puigdemont devra défendre sa position contre le ministère public du tribunal de Bruxelles. (Photo: Licence C. C.)

Carles Puigdemont devra défendre sa position contre le ministère public du tribunal de Bruxelles. (Photo: Licence C. C.)

L’ex-président catalan Carles Puigdemont et les quatre ex-ministres de son gouvernement, en exil dans la capitale belge, étaient convoqués devant la justice belge ce vendredi. Suite à un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne le 3 novembre dernier, ils risquent des peines de prison pour «rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l’autorité».

Devant la chambre du conseil, le parquet de Bruxelles (le ministère public) a réclamé l’exécution des mandats d’arrêt. Ils restent bien entendu en liberté, comme l’avait décidé un juge d’instruction bruxellois après qu’ils se soient présentés d’eux-mêmes à la police.

Rendez-vous le 4 décembre

La défense plaidera le 4 décembre prochain et la décision du tribunal bruxellois devrait tomber quelques jours plus tard, donc en principe avant les élections régionales en Catalogne fixées à la date du 21 décembre.

Dans la foulée de l’annonce des exigences du parquet, le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a indiqué qu’il se conformerait à la décision de la justice belge.

De leur côté, les cinq indépendantistes et leurs avocats sont bien décidés à user de tous les recours avant d’envisager une extradition vers l’Espagne. Ils devraient plaider la forme atypique du mandat européen. «Il n’y a pas de mention d’une infraction pénale attribuée à une personne», a déclaré à l’AFP Me Michèle Hirsch, qui défend deux des ministres catalans exilés dans la capitale belge.