Miriam Mascherin (Photo: Eric Chenal/Blitz)

Miriam Mascherin (Photo: Eric Chenal/Blitz)

Juillet 1984: Cursus universitaire et premier boulot en Irlande

S’il y avait une chose de positive en Irlande à l’époque, c’était son système d’éducation qui permettait à tout étudiant de décrocher un premier job, à peine diplômé. Et ceci a valu pour moi! J’ai obtenu ma licence en économie et politiques à l’Université de Limerick un samedi, et le lundi suivant, je démarrais ma carrière dans le milieu industriel, en tant qu’assistante dans le service des achats d’emballages chez Yves Rocher. Le rapport? Aucun, je parlais couramment français et j’avais un bon niveau d’études: il n’en a pas fallu plus. Mon premier salaire était de 583 livres sterling/mois, soit 459 euros. Ce fut le début de ma carrière atypique.

Février 1986: L’immigration à Luxembourg

L’immigration… Tel était le destin de plus de 60% des élèves de ma promotion. Hélas, le tigre celtique n’était pas encore né. «The grass is greener elsewhere». Et si l’on voulait avoir une carrière un tant soit peu plus intéressante, il fallait bouger. J’ai eu de la chance, car j’ai pu effectuer un transfert inter-entreprise avec Yves Rocher. Me voilà donc à Luxembourg, nommée responsable du service achats d’emballages. Je gérais des budgets de plusieurs centaines de millions de francs français. J’ai énormément apprécié mon passage dans le monde de l’industrie. Ce fut une expérience formidable, où les notions de service et de qualité sont omniprésentes. Le client est votre raison d’exister et tout est fait pour qu’il soit servi le mieux possible.

Octobre 1998: Le monde de la finance m’ouvre ses portes

Fin 98, je souhaitais changer de secteur d’activité et me suis intéressée à la finance, pensant que l’expérience commerciale et administrative acquise dans le monde de l’industrie me permettrait d’apporter un vent frais dans ce milieu. J’ai été acceptée dans le monde très fermé et plutôt masculin de la finance (à ce moment, car la situation a nettement changé depuis). Entrée par la petite porte de Carmignac Gestion, j’ai gravi les échelons. Cela signifie aussi que je me suis remise à étudier le soir pour obtenir l’IAQ du London Securities Institute, pour enfin être nommée administrateur-délégué. Grâce au réseau de distribution que j’ai mis en place, j’ai pu contribuer à l’essor de Carmignac Gestion en Europe, plus particulièrement dans le Nord du continent.

Janvier 2007: L’indépendance

J’aurais pu, forte de cette réussite, m’asseoir sur mes lauriers. Mais si tu peux le faire pour les autres, pourquoi ne pas le faire pour toi-même? La question était posée et la réponse fut la naissance d’Elite Advisers, que j’ai fondée avec mon associé Michel Tamisier. Une société spécialisée dans le conseil en investissements capable de créer des produits niches et de rêve.

Janvier 2008: La passion entre dans la finance

Ramener de l’émotion dans la finance. Voici un discours hors du commun pour le monde de la finance et c’est exactement cela que nous avons voulu faire avec Nobles Crus. Un fonds d’investissement spécialisé investissant exclusivement dans les grands vins du monde: un produit tangible et compréhensible pour l’investisseur et surtout performant et passionnant!