Sonia Da Costa: «Il faut savoir se satisfaire d’un certain équilibre.» (Photo: Luc Deflorenne)

Sonia Da Costa: «Il faut savoir se satisfaire d’un certain équilibre.» (Photo: Luc Deflorenne)

Madame Da Costa, quel est l’événement qui vous a le plus marquée dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois?

«Je ne retiens pas d’événement à proprement parler, par contre, j’ai pu constater cette année une évolution à la hausse au niveau de la masse de travail, même pendant la période estivale, traditionnellement plus calme. Je mentionnerais également l’impact de la crise sur le comportement des clients. Ils sont en effet devenus plus exigeants tant sur la qualité que sur les délais, mais aussi plus prompts à négocier les prix. Cette attitude perdure depuis.

Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance?

«L’une de nos activités qui prend une part toujours plus grande est sans conteste l’activité web. Depuis les trois dernières années, la croissance d’internet et du mobile est exponentielle et exige de notre part une évolution constante et un besoin régulier en formations spécifiques. Nous surfons donc sur cette vague qui touche nombre de secteurs d’activité et oriente les stratégies de communication. Notre second pilier reste la communication papier qui, si elle s’appuie moins visiblement sur la création, reste un support de communication essentiel sur le marché luxembourgeois, quelque peu atypique, il est vrai, comparativement aux marchés voisins.

Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter?

«Les développeurs ICT sont les profils les moins aisés à débaucher, d’autant plus qu’au sein de notre agence, ils doivent pouvoir comprendre les attentes des clients au niveau du design notamment. Par contre, pour tous les postes qui touchent le graphisme, la création et la commercialisation, nous n’avons rencontré aucune difficulté majeure pour trouver de bons professionnels.

Quel type de manager êtes-vous?

«Je veille à maintenir un environnement de travail que je qualifierais de familial, dans le respect d’une hiérarchie nécessaire. Pour cela, je souhaite que chacun d’entre nous développe des valeurs de communication et de respect mutuel. Pour que chaque collaborateur travaille au mieux, il faut que l’atmosphère soit la plus sereine possible, et que le plaisir ne soit pas dissocié du travail. Bien sûr, il y a des moments de stress, mais si l’ambiance est généralement bonne, ces moments seront d’autant mieux gérés et le travail gagnera en qualité. Nous avons développé plusieurs initiatives, un déjeuner pris en commun chaque vendredi ou un week-end dans une ville européenne pour toute l’équipe.

Quelles sont vos principales qualités?

«Je pense être très réactive et organisée dans mon travail, ce qui me permet de gérer au mieux les moments de stress. De manière générale, j’aime ce que je fais et je me rends à mon travail avec bonne humeur. Je suis quelqu’un de positif.

Et vos principaux défauts?

«Face aux tâches répétitives, j’ai tendance à rapidement m’ennuyer. Ce qui me plaît dans mon travail, c’est que la routine ne peut s’y installer. Mes clients, leurs secteurs, leurs points de vue, leurs demandes, sont très différents. Par ailleurs, je déteste l’hypocrisie et cela se remarque. Mais est-ce vraiment un défaut?

Si vous aviez dû exercer un autre métier, qu’auriez-vous aimé faire?

«J’ai eu du mal à trouver ma voie au départ. Mais je sais qu’il me faut une activité dans laquelle je puisse rencontrer des gens, échanger. Je me verrais bien dans le milieu social.

Comment voyez-vous votre société dans cinq ans?

«Je considère notre situation actuelle avec fierté et je pense qu’il faut savoir se satisfaire d’un certain équilibre. De ce fait, j’espère que notre agence sera, dans cinq ans, au même niveau qu’aujourd’hui. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Aussi, mon souhait est que d’ici là nous soyons toujours reconnus pour la qualité de notre travail et de nos services.»