Messieurs, comment présenteriez-vous votre projet?
«HuMiX (Human Microbiome X-talk) est une plateforme innovante dont le but est de comprendre l’interaction entre les 100.000 milliards de bactéries et les cellules humaines qui prospèrent en chacun de nous. Cette flore intestinale (scientifiquement connue sous le nom de microbiome intestinal), pesant en moyenne 1,5 kg chez un adulte, est essentielle pour notre système immunitaire. Néanmoins, le lien causal entre notre microbiome intestinal et les maladies telles que diabète, obésité, cancer est aujourd’hui méconnu. HuMiX est une plateforme révolutionnaire (de la taille d’une carte de crédit) évaluant l’impact de nos bactéries sur la santé. Le projet en trois mots: biotechnologie, révolutionnaire, microbiome.
Avec le recul, quels sont les enseignements que vous tirez d’une participation à un événement tel que Mind&Market au Luxembourg? Les feed-back reçus vous ont-ils aidés à faire avancer votre projet?
«Le forum Mind&Market nous a donné la possibilité de présenter notre produit pour la première fois à un groupe de spécialistes des affaires. Le défi était de présenter un produit biotechnologique potentiellement révolutionnaire en cinq minutes. Échanger et discuter avec des investisseurs, des conseillers et même des gens issus de différents milieux (comme le secteur bancaire) nous a aidés à appréhender et optimiser le chemin qui s’ouvre devant nous.
Nous avons pour objectif d’optimiser notre visibilité au sein de l’Europe et dans le monde entier en participant à des concours et en entrant en relation avec des conseillers, des investisseurs et des chefs d’entreprise accomplis. Le forum Mind&Market au Luxembourg est la première étape idéale pour obtenir de la visibilité, pour promouvoir notre projet dans la Grande Région et pour accélérer la commercialisation de HuMiX. Nous avons également remporté récemment un prix au concours 1,2,3 Go ainsi qu’au Falling Walls Lab Luxembourg. Nous prévoyons de participer au célèbre concours mondial Rice Competition avec une récompense de près de 3 millions de dollars.
Quel feed-back avez-vous reçu du marché et des entreprises? De quoi avez-vous besoin maintenant pour faire avancer votre projet?
«HuMiX est un organisme de recherche sous contrat offrant un modèle de plateforme pour tester les médicaments et les produits nutritionnels ciblant le microbiome humain.
Notre technologie HuMIX a reçu de nombreux retours positifs de la part des entreprises agroalimentaires, des laboratoires pharmaceutiques et des entreprises de biotechnologie de premier plan au cours du troisième Microbiome R&D and Business Collaboration Forum (Forum de collaboration sur le microbiome: R&D et marché) à San Diego, en septembre dernier. Certains ont déjà fait part de leur intérêt pour l’établissement de partenariats stratégiques. C’est pourquoi nous travaillons activement à la constitution de notre réseau via notamment une participation aux conférences et événements scientifiques où nous pouvons mettre en avant la technologie HuMiX.
Aujourd’hui, le marché émergent du microbiome est le sujet le plus passionnant des sciences de la vie. Cependant, il est encore au stade embryonnaire avec, jusqu’à présent, seulement quelques acteurs. Par conséquent, nous voulons adopter une stratégie agressive de commercialisation en développant le premier partenariat et en profitant de l’avantage d’être un précurseur.
Comment envisagez-vous l’évolution de votre entreprise dans les cinq prochaines années ainsi que la culture d’innovation au Luxembourg?
«Notre objectif est de développer le produit au cours des 18 prochains mois à l’aide du fonds PoC du Fonds national pour la recherche. Nous envisageons ensuite de préparer une spin-off de la technologie HuMiX et de créer notre propre start-up.
À l’Université du Luxembourg, nous encourageons une culture de l’innovation en créant des synergies et des possibilités entre les différentes disciplines. Nous entendons mettre en relation nos chercheurs universitaires de renommée mondiale avec les investisseurs et le secteur de la biotechnologie. Alors que les sociétés de biotechnologie en sont encore à leurs débuts au Luxembourg, le pays est déjà en bonne position pour devenir une pépinière d’entreprises fintech et du secteur des TIC. Nous espérons tirer les enseignements des réussites dans ces domaines afin de faire également progresser le secteur des biotechnologies. Ensemble, nous aimerions encourager l’esprit d’entreprise et une culture où la prise de risque est mise en valeur et reconnue.»