Depuis jeudi et durant les deux jours suivants, le Luxembourg est à l’honneur lors de la première édition de Meet Luxembourg. L’occasion pour 43 professionnels luxembourgeois du secteur Mice de présenter leurs prestations de services auprès de 200 organisateurs de congrès nationaux et internationaux.
En organisant un événement tel que Meet Luxembourg, le gouvernement entend ainsi faire connaître le pays, encore peu ou mal connu des professionnels étrangers. Selon une étude de 2015 menée par l’Europäische Institut für TagungsWirtschaft (EITW) – spécialisé dans le secteur Mice –, le Grand-Duché bénéficie d’une image contrastée auprès des organisateurs étrangers. Si la sécurité et les facilités linguistiques sont reconnues, le pays rencontre à l’inverse des difficultés pour parfaire son image et sa notoriété en tant que destination Mice.
L’objectif est donc de séduire les professionnels venus de toute l’Europe. Et de justement jouer de la localisation du pays, en plein cœur de l’Europe. «J’étais surpris par le trajet en train, le Luxembourg est à deux heures et quelques de Paris. C’est une bonne nouvelle!», affirme notamment, enthousiaste, Hervé Saramito, directeur d’HSA Conseil, une agence spécialisée en événementiel en France.
Un important potentiel
Les pays voisins, tels que l’Allemagne et la France, représentent en effet un potentiel important et sont ainsi, souligne-t-on au gouvernement, des priorités pour les années à venir. «Le potentiel de croissance du tourisme de congrès est considérable», souligne d’ailleurs la secrétaire d’État, Francine Closener.
Pour le gouvernement, le développement de ce secteur est clairement une priorité.
Francine Closener, secrétaire d’État à l’Économie
Reste au secteur à trouver son rythme de croisière et à convaincre sur le long terme, au-delà des effets d’aubaines ou de conjonctures politiques. À l’instar de la présidence tournante du Conseil européen assurée par le Luxembourg au second semestre 2015.
Cette présidence a été un véritable atout pour le pays. Le Grand-Duché a ainsi enregistré une croissance des nuitées de plus de 20% entre 2014 et 2015. La création du cluster Mice a ensuite eu pour but «d’encadrer les initiatives du secteur», reprend la secrétaire d’État.
«Les retombées économiques par nuitée sont en moyenne trois fois plus élevées dans le secteur Mice que pour les voyageurs loisirs et 1,5 fois plus élevées que pour les voyageurs d’affaires traditionnels», poursuit Francine Closener. Des retombées importantes pour le pays, au premier chef pour les professionnels du secteur.