Par sa condamnation, le docteur Bollendorff a porté préjudice à l'honorabilité et à la dignité de sa profession et de ses membres, a estimé Lydia Mutsch. (Photo: DR)

Par sa condamnation, le docteur Bollendorff a porté préjudice à l'honorabilité et à la dignité de sa profession et de ses membres, a estimé Lydia Mutsch. (Photo: DR)

Condamné en mars dernier pour banqueroute simple, banqueroute frauduleuse et abus de bien sociaux à une peine d’un an de prison avec sursis, l’ancien directeur de l’Association pour la santé au travail du secteur financier, le docteur Claude Bollendorff, a été suspendu pour 12 mois de son autorisation d’exercer sa profession de médecin.

La décision a été prise à la demande du ministère de la Santé, mais également à celle du ministère des Sports puisque le docteur Bollendorff exerçait également pour le service médico-sportif de ce département.

Un préjudice à l'honorabilité de la profession

Dans un courrier adressé au médecin en septembre, la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, l’a averti de cette décision qu’elle a justifiée par «la nature et la gravité des faits et des infractions retenus à votre encontre, ainsi qu’à l’étendue des peines prononcées qui sont telles qu’elles portent sans équivoque préjudice à la dignité et à l’honorabilité de la profession médicale et de ses membres, de même qu’à la confiance que les patients sont en droit d’attendre de votre part».

Considérant que cet arrêté de suspension risquait de causer un préjudice grave à lui-même ainsi qu’à ses patients, et que le délai était trop court pour qu’il organise l’interruption de ses activités, le docteur Bollendorff avait introduit quelques jours plus tard, en octobre, une requête en sursis à exécution devant le tribunal administratif qui l’a cependant débouté.

L’ancien directeur de l’Association pour la santé au travail du secteur financier est donc définitivement suspendu de son autorisation d’exercer sa profession de médecin, jusqu’au 13 octobre 2015.