Le mélange des genres (politique, monarchique et symbolique) fait débat. (Photo : Agence Belga)

Le mélange des genres (politique, monarchique et symbolique) fait débat. (Photo : Agence Belga)

Le quatrième volet du sondage Politmonitor met en lumière la perception qu’ont les citoyens de la monarchie et des dépenses qui y sont liées. La Cour est très bien acceptée, mais son coût l’est moins.

Selon le sondage Politmonitor commandité par RTL et le Wort, et réalisé par TNSilres, le système constitutionnel luxembourgeois ne suscite pas de polémique. Pour 70 % des 1.054 électeurs interrogés, la monarchie est « fondamentalement bonne pour le Luxembourg ». Peu — 29 % — se déclarent en faveur d’une république. L’idée qu’un président dépenserait autant qu’un roi semble partagée.

En revanche, d’autres coûts induits par la monarchie font davantage jaser. 59 % des électeurs jugent que la famille royale devrait seule financer le mariage (prévu ces 19 et 20 octobre) du Grand-Duc héritier avec la Comtesse Stéphanie de Lannoy. Seuls 39 % jugent la solution choisie du financement mixte, Cour et État, acceptable.

9,4 millions pour 2013

Pour rappel, le gouvernement a annoncé contribuer à hauteur de 350.000 euros pour l’organisation de l’événement. Cette somme vient s’ajouter à la part du budget de l’État allouée annuellement à la Cour. Elle s’est élevée à 8,7 millions d’euros en 2011, soit 17 euros par citoyen. Le budget voté pour 2012 se chiffre à 9,2 millions d’euros, celui de 2013, 9,4.

Par ailleurs, Xavier Bettel, bourgmestre de Luxembourg, profitera de l’occasion pour présenter la municipalité sous ses plus beaux atours. Une enveloppe de 317.000 euros est dépensée pour offrir aux résidents et aux touristes concerts (Selah Sue, notamment) et feu d’artifice.

62 % contre la naturalisation

Autre point d’actualité mis en valeur par le sondage Politmonitor, 62 % des sondés s’opposent à la naturalisation de Stéphanie de Lannoy (belge) par voie législative. En somme, les électeurs luxembourgeois ne remettent pas en question la monarchie. Ils acceptent mal les passe-droits que le gouvernement veut bien leur octroyer.