Netty Thines (Mediation): «Nous sommes la première agence spécialisée en communication personnalisée et interactive.» (Photo: DR)

Netty Thines (Mediation): «Nous sommes la première agence spécialisée en communication personnalisée et interactive.» (Photo: DR)

Madame Thines, qu’est-ce qui différencie Mediation des autres agences de la Place? Pouvez-vous nous donner quelques données chiffrées?

«D’abord, il faut le dire, le fait que nous sommes là depuis 20 ans. Ensuite, nous sommes la première agence spécialisée en communication personnalisée et interactive. Le but est de pouvoir mesurer le retour sur investissements. Dès 1991, lors de notre création, nous avions cette vision. Avec les instruments de communication que nous mettons en place (téléphone, courrier, événements...) nous pouvons identifier les personnes à qui on s’adresse. Nous avons développé une communication différente de celle des agences de publicité traditionnelles, présentes dans les mass medias comme l’affichage. Notre philosophie était, par exemple, de lancer des annonces avec un coupon-réponse. L’historique a fait que nous sommes surtout présents dans les événements, la communication par événements, les actions sur le terrain… Nous sommes aussi les seuls à avoir lancé une société sœur, spécialisée dans le field, c’est-à-dire les actions sur le point de vente, dans la rue, présentation de produits… Comme les autres agences ne communiquent pas sur leurs chiffres d’affaires, je préfère en faire autant. Chaque année, nous organisons entre 50 et 80 événements et établissons environ 800 factures. Nous revendiquons environ 1.200 clients sur nos 20 années d’activité.

Comment évolue la conjoncture? Quels sont projets de développement?

«On ne peut pas vraiment parler de crise. Les entreprises continuent à communiquer. Et l’événement fait partie de la communication, au même titre que les actions sur le point de vente ou les relations presse. Ce qui est clair c’est que le marché est très instable. De nombreuses faillites s’annoncent dans un avenir proche au Luxembourg (il y a déjà eu celle d'Events & More cet été, ndlr.). Il y a d’ailleurs très peu de visibilité sur l’événementiel. Contrairement aux autres pays, il n’y a aucune statistique dans ce domaine.

Concernant nos projets, nous voulons mettre l’accent sur le retour sur investissements. Tout le monde pense savoir organiser des événements, téléphoner ou envoyer du courrier… C’est autre chose que de mettre ça en place comme instrument de communication et de provoquer un retour. Il faut avoir une certain know-how, une certaine expérience. Je me suis beaucoup intéressée à cette question du retour sur investissement des événements. Nous avons identifié une société norvégienne, l’Institut ROI dirigé par Elling Hamso qui est justement spécialisée dans cette question.

Est-ce que le web est un bon outil pour mesurer le retour sur investissement et identifier la cible visée?

«On ne peut plus envisager l’avenir sans le web. Les invitations ne sont souvent plus envoyées que par mail. Certaines sociétés envisagent aussi de plus en plus des événements hybrides, c’est-à-dire des événements qui ont lieu à la fois en live et online. J’était récemment à un événement hybride à Londres. C’était assez fascinant de voir comment les gens pouvaient communiquer sur toute une journée sur différents sites en même temps.»