Sur le plateau du Kirchberg, les futurs exilés de la City seront les bienvenus.  (Photo: Anthony Dehez / archives)

Sur le plateau du Kirchberg, les futurs exilés de la City seront les bienvenus.  (Photo: Anthony Dehez / archives)

Sans tambour ni trompette, le Luxembourg continue à placer ses pions dans le contexte de la sortie programmée du Royaume-Uni de l’Union européenne. Et le cabinet d’études KPMG a fait les comptes: depuis le référendum du 23 juin 2016 qui a vu le «Leave» l’emporter, ce sont pas moins de 21 entreprises qui ont annoncé leur choix de venir s’établir au Grand-Duché pour garder un pied (voire davantage) au sein de l’Union européenne.

L’étude, citée par l’Agence France-Presse, classe ainsi le Luxembourg loin devant l’Irlande (14 annonces de relocalisation), l’Allemagne (8) et les Pays-Bas (4).

Dernier venu en date: l’assureur Liberty Speciality Market, qui avait officialisé, en début de semaine dernière, l’installation d’une partie de ses activités au Grand-Duché. Dans les mois précédents, AIG, Hiscox, FM Global, RSA ou encore CNA Hardy en avaient fait de même.

Une nouvelle fois, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, cité par l’AFP, a démenti toute idée de «course» qui opposerait Luxembourg aux autres places financières fortes de l’UE. Dans de récentes interviews publiées dans le Wort et dans le Land, il avait réexpliqué vouloir préférer bâtir des passerelles avec les acteurs britanniques plutôt que de les aborder frontalement en essayant à tout prix de les convaincre de s’établir au Luxembourg.