Pour ce qui est des villes, Zurich tient le haut du classement, suivie de Stockholm et Oslo. Luxembourg-ville n’apparaît pas dans le top 10. (Photo: Licence C.C.)

Pour ce qui est des villes, Zurich tient le haut du classement, suivie de Stockholm et Oslo. Luxembourg-ville n’apparaît pas dans le top 10. (Photo: Licence C.C.)

C’est ce qui s’appelle une valeur sûre. Pour la 7e année consécutive, la Suisse se maintient au top des pays les plus attractifs du rapport de l’Index mondial compétitivité et talents (GTCI). Elle est suivie par la cité-État Singapour et les États-Unis. On trouve ensuite les trois pays nordiques (Norvège, Suède et Finlande), puis le Danemark, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Le Luxembourg ferme le top 10.

Le Grand-Duché perdrait donc de l’attractivité par rapport à l’année dernière, selon les experts de l’Insead, qui publie cette étude en partenariat avec The Adecco Group et Tata Communications. Il occupait en effet la 7e place du GTCI l’année dernière, une performance déjà amoindrie par rapport à 2016, 2015 et 2014, où le pays s’était à chaque fois positionné à la 3e position.

Un point commun: un système éducatif performant.

Édition 2018 du GTCI

«Dans l’ensemble, les pays européens continuent de dominer les classements GTCI, avec 15 d’entre eux figurant dans le top 25», est-il précisé dans le communiqué. «L’édition de cette année révèle également que les dix premiers pays partagent plusieurs caractéristiques clés et ont un point commun majeur: ils possèdent tous un système éducatif performant fournissant les compétences sociales et collaboratives nécessaires à l’employabilité des personnes sur le marché du travail actuel.»

La diversité synonyme de compétitivité

Pour la 2e année, le GTCI est accompagné d’un index dédié aux villes, qui constituent de plus en plus des pôles d’attractivité à part entière, parfois au-delà des pays. Zurich ouvre ce classement, suivie de Stockholm, Oslo, Copenhague et Helsinki. Dublin (7e), Paris (9e) et Bruxelles (10e) sont les trois autres villes européennes du top 10. Luxembourg-ville n’arrive qu’à la 16e place.

«La capacité à tirer parti de la diversité requiert une direction audacieuse et visionnaire, tant au niveau des entreprises que des villes et des nations, estiment Bruno Lanvin et Paul Evans, co-auteurs du rapport. En ce sens, les villes sont de parfaits laboratoires.»

Les statistiques ne remplacent pas l’ouverture culturelle.

Édition 2018 du GTCI

Cette année, le rapport de l’Insead met l’accent sur la diversité comme moteur de l’avenir du travail, mais souligne que celle-ci doit toujours s’accompagner d’une «culture d’inclusion» afin d’avoir un réel impact. Et d’ajouter: «Les objectifs et les statistiques ne remplacent pas l’acceptation et l’ouverture culturelles.»

«Les points de vue concernant la diversité ont considérablement évolué au cours de ces dernières décennies», explique Paul Evans, l’un des co-auteurs du rapport. Les entreprises ont compris la différence entre chanter à l’unisson (uniformité) et chanter en harmonie (diversité), et que cette différence peut être mesurée en termes d’efficacité, de compétitivité et d’innovation.»