Dans une étude récente sur les revenus du travail, l’Organisation de coopération et de développement économiques a mis en exergue que, pour la troisième année consécutive, la charge fiscale sur les revenus du travail d’un salarié moyen a continué de baisser. Elle atteint désormais 36% des coûts de main-d’œuvre, soit une baisse de 0,07% par rapport à 2015.
Dans le cadre de cette étude, l’OCDE se base sur le «coin fiscal», soit le montant total des prélèvements sur les impôts du revenu du travail (impôts sur le revenu et cotisations de sécurité sociale) diminué des prestations familiales.
Cette baisse du coin fiscal moyen depuis 2013 s’explique notamment par des réformes menées dans certains pays pour alléger les prélèvements. Pour 2016, l’OCDE pointe notamment les efforts réalisés par la Belgique et l’Autriche.
En fait, si le coin fiscal moyen régresse, il a quand même augmenté dans 20 des 34 pays membres de l’organisation. Et si la Belgique a fait des efforts, c’est quand même elle qui garde le taux moyen le plus élevé – 54% – pour les travailleurs célibataires sans enfant.
De fortes différences
De manière générale, le coin fiscal est plus faible pour les familles avec enfants que pour les célibataires n’en ayant pas à leur charge. Et à ce niveau, le Luxembourg fait partie des pays où la différence est la plus marquée.
Selon l’étude de l’OCDE, un travailleur célibataire sans enfant subit des prélèvements à hauteur de 38,4% pour une moyenne de 36% au sein de l’organisation. Ce taux devrait toutefois être en baisse l’an prochain après la mise en application de la réforme fiscale.
Par contre, dans le cas d’un ménage avec un seul salaire et deux enfants, le Luxembourg affiche un des taux les plus faibles avec une moyenne de 16,1% contre une moyenne OCDE de 26,6%.
Au final, le pays occupe la 17e position au sein de l’organisation.