«L’édition de cette année du tableau de bord confirme à nouveau que l’Europe est performante dans le domaine des sciences, mais fait moins bien sur le plan de l’innovation», affirme toutefois dans un communiqué Carlos Moedas, commissaire pour la recherche, la science et l’innovation. (Photo: David Laurent / archives)

«L’édition de cette année du tableau de bord confirme à nouveau que l’Europe est performante dans le domaine des sciences, mais fait moins bien sur le plan de l’innovation», affirme toutefois dans un communiqué Carlos Moedas, commissaire pour la recherche, la science et l’innovation. (Photo: David Laurent / archives)

Si la Suède reste le leader incontesté de l’innovation au niveau européen, le classement effectué tous les ans par la Commission européenne depuis 2010 a un peu évolué dans les places qui suivent. Ainsi, le Luxembourg a pris la place de l’Allemagne pour se hisser dans le groupe des champions de l’innovation aux côtés du Danemark, de la Finlande, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.

Ce sont les «systèmes de recherche attractifs» du Grand-Duché qui ont poussé Bruxelles à faire monter d’un cran le pays, reconnaissant ainsi les efforts faits dans ce domaine par le gouvernement et l’Université du Luxembourg.

Moins de dépenses dans l’innovation qu’ailleurs

«L’édition de cette année du tableau de bord confirme à nouveau que l’Europe est performante dans le domaine des sciences, mais fait moins bien sur le plan de l’innovation», affirme toutefois dans un communiqué Carlos Moedas, commissaire pour la recherche, la science et l’innovation.

La Commission considère en effet que, si les performances en matière d’innovation ont augmenté de 5,8% en moyenne depuis 2010, l’Union européenne reste à la traîne dans de nombreux domaines. Et d’affirmer que «les entreprises de l’UE dépensent moins dans l’innovation que leurs concurrentes».

40% de la main-d’œuvre en Europe ne dispose pas des compétences numériques nécessaires.

Commission européenne

L’investissement public est en effet globalement en deçà de l’objectif de 3% du PIB fixé par Bruxelles. Une conséquence, notamment, d’un écosystème capital-risque encore peu développé et qui pousse de nombreuses jeunes pousses à traverser l’Atlantique pour se développer et percer.

«Par ailleurs, 40% de la main-d’œuvre en Europe ne dispose pas des compétences numériques nécessaires», rappelle la Commission dans son communiqué. Et de rappeler qu’un programme de recherche et d’innovation de l’UE, «le plus ambitieux à ce jour», a été proposé le 7 juin dernier et est doté de 100 milliards d’euros pour la période 2021-2027.

«Mais le financement de l’Union à lui seul ne suffira pas. Pour maintenir et améliorer notre mode de vie européen, des efforts concertés entre le secteur public et le secteur privé sont nécessaires», ajoute la Commission. Un domaine que le Luxembourg maîtrise bien.