Un an après avoir franchi pour la première fois la barre des 32.000 entreprises, le Luxembourg reste un territoire attractif pour les affaires, même si le rythme ralentit quelque peu. Selon le Répertoire des entreprises 2016 publié mercredi par le Statec, au 1er janvier, le pays comptait 32.635 entreprises, soit une progression de 1,9% sur un an. Contre une hausse de 5% entre 2014 et 2015. Selon le rapport d’activité 2015 du ministère de l’Économie, publié en mars dernier, cette contraction s’explique non seulement par un léger recul du nombre de demandes d’établissement, mais aussi et surtout par la baisse du nombre d’autorisations accordées.

Deux tiers des dossiers validés (66,1%) en 2015 concernaient le secteur commercial, près d’un quart (23,7%) l’artisanat, les 10% restants étant liés à des demandes pour le secteur libéral. À noter toutefois que le nombre d’agréments accordés ne coïncide pas nécessairement avec le nombre de créations d’entreprises nouvelles, le chiffre global présenté par le ministère de l’Économie incluant aussi bien les transferts que les extensions d’autorisations existantes.

Les quelque 630 nouvelles entreprises enregistrées dans le pays ne bouleversent cependant pas le tissu économique en place. Le secteur financier reste le pilier principal, puisqu’il regroupe à lui seul près d'un tiers (31,4%) du nombre d’entreprises actives. Sur les 10 secteurs les plus représentés, les différents aspects du secteur financier occupent quatre d’entre eux. Le reste étant occupé par le commerce (7.777 unités), la construction (3.717) et l’Horesca (2.696). Les annonces réalisées au cours de l’été concernant l’implantation de nouvelles sociétés industrielles ne devraient donc pas changer la donne au cours des prochaines années.

En matière de localisation, la capitale reste le lieu de prédilection, puisque Luxembourg-ville concentre à elle seule 30% des sociétés actives au Grand-Duché. Soit 9.866 unités. En prenant en compte la périphérie, ce seuil atteint un peu plus de 40%. Les 60% restants se concentrent principalement dans les communes du sud du pays, mais aussi le long des principaux axes de circulation. Esch-sur-Alzette, deuxième ville du pays, héberge ainsi 1.449 entreprises sur son territoire, contre 551 pour Differdange, troisième commune la plus peuplée.