Étienne Schneider (au premier plan) a pu compter sur un QG qui l’a soutenu durant toute la soirée de dimanche. (Photo: Nader Ghavami)

Étienne Schneider (au premier plan) a pu compter sur un QG qui l’a soutenu durant toute la soirée de dimanche. (Photo: Nader Ghavami)

De son arrivée en début de soirée au QG du LSAP – au Melusina à Clausen – jusqu’à son départ aux alentours de 23h, Étienne Schneider, tête de liste nationale du parti socialiste, a souhaité garder son optimisme.

Dans les rangs des sympathisants et des ténors, le mot d’ordre jusqu’à l’annonce des résultats définitifs était d’«attendre de voir le score final». Et ce dernier n’a provoqué ni des cris de tristesse, ni des cris de joie. Tous sont restés dans l’expectative face à l’écran qui indiquait 17,60% des suffrages détenus par le LSAP.

«La coalition a gagné des électeurs»

Le parti passe pour la première fois sous la barre des 20%, mais l’autre conséquence de ces élections législatives est la perte de trois sièges: un dans son bastion historique du Sud, un dans le Centre, et un dans le Nord, soit au total la conquête de 10 sièges pour ces législatives de 2018.

Face à ces résultats, que d’aucuns ont qualifiés de «défaite historique», Étienne Schneider choisit de nuancer cette analyse: «Ce que je vois, c’est que les trois partis de la coalition (DP, LSAP et Déi Gréng, ndlr) ont gagné 1% en voix des électeurs.»

«Déi Gréng et les Pirates vainqueurs»

Celui qui était jusqu’à présent vice-Premier ministre estime que «le grand perdant, c’est le CSV. Ils étaient certains de l’emporter largement, et au final, ils réalisent 28,31%, soit cinq points de moins qu’il y a cinq ans, et perdent deux sièges.»

Pour Étienne Schneider, «il y a deux grands vainqueurs de ce scrutin: Déi Gréng (qui gagne trois sièges, ndlr) et les Pirates (qui, pour leur deuxième participation aux législatives, décrochent deux sièges, ndlr). Je ne m’explique d’ailleurs pas la victoire de ces derniers.»

Vers une coalition «Gambia 2»?

Le chef de file du parti socialiste explique que «nous allons entamer des discussions, analyser les résultats». Face à ces résultats historiquement bas, Étienne Schneider confie qu’il ne voit «pas pourquoi nous devrions quitter le gouvernement, les sondages ont toujours montré que les électeurs étaient satisfaits de l’action de cette coalition».

L’ancienne coalition «Gambia» obtient à l’issue du scrutin ce dimanche 31 sièges, contre 32 en 2013. Le CSV passe, lui, de 23 à 21 sièges. La suite des discussions entre les différents partis politiques dira si «Gambia 2» verra le jour dans les prochaines semaines, car mathématiquement, les trois partis seraient majoritaires s’ils décidaient de rempiler pour cinq ans.