La nouvelle identité visuelle a fait l’objet de nombreux détournements humoristiques de la part des internautes. (Photo: Facebook / DR)

La nouvelle identité visuelle a fait l’objet de nombreux détournements humoristiques de la part des internautes. (Photo: Facebook / DR)

Madame Matiz, quel était le brief de départ, et pourquoi avoir choisi d’adapter l’identité visuelle de la sorte? 

«Le brief de départ était de développer une nouvelle identité visuelle pour la police grand-ducale. Au terme de son processus de réforme pour le repositionnement interne et externe de la nouvelle police luxembourgeoise, prestataire d’un service public de qualité, elle devait être accompagnée d’une perception positive.

Il fallait chercher un nouveau nom, un slogan, et produire un nouveau logo, ainsi que tous les supports papier, de communication, administratifs, des campagnes, une identité sonore, l’adaptation des voitures et des effets d’habillement.

Pour plus de précisions, le logo devait faire référence au Luxembourg, refléter la mission policière, ainsi que les éléments décrits dans la vision de la police et décliner les éléments essentiels retenus dans le ‘nation branding’ gouvernemental.


«Nous acceptons les critiques avec beaucoup de sens de l’humour et encourageons le grand public à toujours garder l’esprit créatif», souligne Nathalie Matiz. (Photo: Ricardo Vaz Palma/Archives)

Votre travail a déjà fait l’objet de divers commentaires dans les médias et sur les réseaux sociaux, et il a été détourné, non sans humour, à de nombreuses reprises. Que cela vous inspire-t-il?

«Ce n’est rien d’étonnant. Vu l’ampleur et la visibilité de ce projet au niveau public, on s’y attendait. Il est important de souligner que la police ne change pas uniquement d’identité visuelle, celle-ci est un élément d’appui pour montrer que l’institution est en plein processus de modernisation et d’adaptation aux nouveaux besoins des citoyens.

Concernant les feed-back dans les médias et l’adaptation du design à d’autres institutions, nous les acceptons avec beaucoup de sens de l’humour et encourageons le grand public à toujours garder l’esprit créatif.

Quelles sont les particularités de travailler avec un organisme public comme la police?

«Nous avions déjà eu l’occasion de travailler avec des organismes publics, comme avec l’Administration du cadastre et de la topographie, le ministère du Développement durable et des Infrastructures, auprès de notre ancien employeur. Actuellement, nous travaillons aussi pour le Centre hospitalier de Luxembourg.

Il n’y a pas vraiment de particularités lorsque l’on travaille avec ces organismes, disons que c’est simplement la taille du client qui fait la différence, ce qui implique souvent beaucoup plus d’intermédiaires ou de décisionnaires.

Que retirez-vous de cette mission pour de futures commandes d’autres clients?

«Nous avons été surpris de l’excellente collaboration qu’il y a eu entre Quattro et la police, car vu la complexité du projet, nous pensions que cela allait être compliqué au niveau de la gestion.

Le timing était très serré, et c’est grâce à une bonne communication avec les différentes entités internes à la police que tout s’est très bien passé. La collaboration avec le client est primordiale à nos yeux, et c’est clairement une des qualités sur lesquelles nous insistons auprès de nos clients.»