Officiellement, la réunion organisée lundi, à 19h au Tramsschapp, visera à «faire face aux nombreux problèmes de congestion que les résidents du Limpertsberg connaissent depuis des années» en évoquant «les projets [du gouvernement, ndlr] en vue de la relocalisation de certains établissements scolaires» à en croire les termes utilisés dans l’invitation officielle. Concrètement, Lydie Polfer (DP), bourgmestre de la capitale, Claude Meisch (DP), ministre de l’Éducation nationale, et François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, évoqueront la réorganisation du quartier née de la volonté de faire déménager une partie de l’offre scolaire et universitaire.
Car outre le campus de l’Uni, le Limpertsberg accueille le Lycée Michel Lucius, le Lycée technique du Centre, l’École Waldorf, l’École française et le Lycée Vauban, l’École de Garçons, le Lycée Robert Schumann et le Lycée des Arts et Métiers. Soit quelque 9.000 élèves et étudiants dans un quartier où résident officiellement 10.190 personnes, selon les derniers chiffres disponibles. Bien qu’élevé, ce chiffre est amené à diminuer dans les années à venir. Par le départ d’une partie des effectifs du campus de l’Uni vers Esch-Belval en septembre d’une part et le déménagement annoncé pour la rentrée 2017 de l’École et du Lycée français, regroupé sur un campus francophone sur le Ban de Gasperich de l’autre.
Crédit vidéo: AADC ARCHITECTES, Stéphane GUTFRIND architecte mandataire, associé à BHA ARCHITECTES.
Au final, le quartier pourrait donc voir sa vie scolaire se réduire drastiquement puisque la fermeture totale de l’un, évoquée au profit des sites d’Esch-Belval et du Kirchberg et le départ de l’autre aboutiraient à une baisse de fréquentation de près de 5.000 personnes. De quoi répondre sans nul doute de manière efficace «aux nombreux problèmes de congestion que les résidents du Limpertsberg connaissent depuis des années», selon les termes de l’invitation officielle à cette réunion publique. Dans le cadre de cette hypothèse, Lydie Polfer, Claude Meisch et François Bausch devront apporter des réponses quant à l’utilisation des terrains ainsi libérés. Le besoin de nouveaux logements, rendu de plus en plus pressant au vu du rythme de croissance actuel de la population, pourrait ainsi être l’une des pistes avancées.