Une véritable cure d’amincissement scolaire. Telle est la promesse réitérée mercredi par Claude Meisch (DP), ministre de l’Éducation nationale, et François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable au sujet de l’avenir du Limpertsberg.
Qualifiée de «réduction sensible de la population scolaire lycéenne» dans une réponse parlementaire publiée mercredi, cette opération doit se traduire par le passage du nombre de lycéens «de 8.050 à 5.500 en 2018» avant d’atteindre «le nombre de quelque 1.500 élèves en 2025.» Soit une baisse du nombre d’élèves présents de 6.500 en moins d’une décennie, ce qui devrait se traduire par «une réduction massive du trafic» selon les ministres.
Départ de lycéens, mais aussi d'étudiants de l'Uni
Pour parvenir à cet objectif «annoncé lors d’une séance d’information en mai 2016», les deux membres du gouvernement annoncent la mise en place d’une série de déménagements, étalés au cours des prochaines années. Le Lycée Vauban sera ainsi le premier à ouvrir le bal, avec un départ en direction du Ban de Gasperich annoncé pour «janvier 2018».
Le Lycée Michel Lucius (1.500 élèves à la rentrée 2016/2017) et le Lycée Technique du Centre (1.800 élèves) suivront, au même titre que la Waldorfschoul (400 élèves) qui s’installera au Kirchberg «au plus tôt en 2023». Le départ des lycéens sera accompagné de celui de 1.200 étudiants de l’Uni qui rejoindront le site d’Esch-Belval.
Interrogés sur le site choisi pour le Lycée Technique du Centre, les ministres indiquent qu’«aucune décision concernant une nouvelle implantation […] n’a été prise» mais précisent tout de même que «le site actuel du P&R Luxembourg-Sud figure parmi les sites en discussion.» Seule certitude à ce jour, l’établissement bénéficiera d’un nouveau bâtiment «qui devrait accueillir quelque 2.500 élèves.»
Lors de la présentation du bilan 2016 du Fonds Kirchberg, François Bausch avait par ailleurs indiqué que ce lycée, au même titre que le Lycée Michel Lucius et la Waldorfschoul, pourrait également trouver un point de chute au sein des 62 hectares de la zone «Op der Schleed», située juste à côté de RTL City.
À l’horizon 2025, le Limpertsberg restera fréquenté par les élèves de l’École de Garçons, du Lycée des Arts et Métiers et du Lycée Robert Schuman, sans oublier la St George’s International School et l’école privée Notre-Dame Sainte-Sophie.
En mai 2016, Claude Meisch, François Bausch et Lydie Polfer (DP), bourgmestre de la capitale, indiquaient que les terrains ainsi libérés allaient être utilisés pour construire quelque 900 nouveaux logements. Soit l’arrivée de 1.200 à 1.500 nouveaux habitants dans un quartier qui en comptait, au 31 décembre 2016, 10.400. Selon Marc Hansen (DP), ministre du Logement, les futures habitations qui prendront place dans la partie nord du Limpertsberg seront situées «près des zones de travail».