La direction du LCGB, lors de la présentation de la lettre adressée à l'OGBL (Photo: LCGB)

La direction du LCGB, lors de la présentation de la lettre adressée à l'OGBL (Photo: LCGB)

Le 16 janvier dernier, l’OGBL a signé en tant que syndicat majoritaire la nouvelle convention collective de travail pour le secteur de la sidérurgie, au terme de 13 mois de négociations pour le moins difficiles. Considérant les propositions d’ArcelorMittal inacceptables, le LCGB – dont la représentativité est minoritaire dans ce secteur – a pour sa part refusé d’apposer sa signature au bas de cette nouvelle convention, considérant que l’accord proposé allait confronter les salariés d’ArcelorMittal à «un démantèlement de leurs acquis sociaux dont la gravité dépasse tout ce que les salariés de la sidérurgie ont dû subir aux pires moments de la crise sidérurgique des années 1970».

Deux semaines plus tard, le LCGB a, semble-t-il, tiré les leçons de ce qui représente un échec pour lui, sa position minoritaire pouvant être assimilée à celle d’un syndicat n’ayant finalement, et tout simplement, pas voix au chapitre. D’où l’idée d’agir à l’avenir, si possible, en front commun plutôt qu’en simple spectateur.

Courrier au partenaire

C’est ce qui explique sans doute le courrier adressé ce mardi – et présenté ce mercredi en conférence de presse par le syndicat chrétien à Jean-Claude Reding, président de l’OGBL –, dans lequel le président Patrick Dury et le vice-président Georges Conter, «suite aux récents événements concernant les conventions collectives pour les salariés d’ArcelorMittal», tiennent à rendre Jean-Claude Reding attentif à la structure commune OGBL / LCGB Sidérugie asbl.

«Pendant des années, cette association a permis aux syndicats de mener une action commune dans la sidérurgie et de trouver par ce biais des solutions qui étaient bénéfiques pour le développement du secteur et la défense des acquis des salariés», écrivent-ils.

Secrétariat commun

Les deux hommes rappellent que l’association a œuvré dans la défense des travailleurs de l’industrie sidérurgique luxembourgeoise, dans la culture du dialogue entre les deux syndicats d’une part et la Fédération européenne des métallurgistes d’autre part; dans l’assistance, le conseil et l’aide aux représentants des salariés au conseil d’administration d’ArcelorMittal, et dans la mise en place d’un secrétariat commun coordonnant le travail et la politique syndicale des deux organisations.

Soulignant que le conseil d’administration de l'asbl ne s’était plus réuni depuis un certain temps et que le travail réalisé au sein de l’association s’était arrêté, par défaut, Patrick Dury et Georges Conter soulignent qu’entretemps «le groupe ArcelorMittal a de plus en plus durci sa politique de maximisation de ses profits au détriment des sites de production luxembourgeoise et de ses salariés». D’où une demande en bonne et due forme adressée à Jean-Claude Reding pour que l’OGBL / LCGB Sidérurgie asbl reprenne ses activités au plus vite «afin de permettre une meilleure collaboration des syndicats, et par là une défense plus efficace de leur position face à la politique menée par ArcelorMittal».

«Dans l’attente d’une réponse favorable...», concluent-ils.