La valeur des chèques repas, monnaie d'échange utilisée par exemple pour un déjeuner, n'a pas été revue depuis 2001. (Photo: archives paperJam)

La valeur des chèques repas, monnaie d'échange utilisée par exemple pour un déjeuner, n'a pas été revue depuis 2001. (Photo: archives paperJam)

Obtenir un repas dans un restaurant pour 8,40 euros peut relever du défi. Il faut en effet souvent plus que la valeur actuelle d’un chèque repas pour se sustenter durant la pause déjeuner par exemple. Hormis quelques cantines d’entreprises, les prix de la restauration ont en effet connu une hausse durant les dernières années, découplée de la valeur des chèques repas dont bénéficient de nombreux salariés.

D’où l’idée du syndicat chrétien LCGB et de sa composante dédiée au secteur financier, le SESF de revaloriser les chèques repas. «La valeur moyenne de référence qui est fixée par la loi pour un repas pris dans une cantine ne colle plus à la réalité», déclare le syndicat par la voix de Vincent Jacquet, secrétaire général adjoint du LCGB. «C’est pourquoi (...) il conviendrait de procéder à une adaptation des dispositions légales en vue d’obtenir une revalorisation du chèque repas à hauteur de 12,00 euros et avec une tranche exonérée s’élevant à 8,00 euros.»

Dernière mise à jour en 2001

Datant du 10 décembre 1986, la loi encadrant les chèques repas prévoit un système d’exonération fiscale pour l’employeur et la dispense de cotisations sociales. Cette exemption fiscale est valable pour un montant s’échelonnant entre 2,80 euros (le prix d’un repas moyen selon le législateur!) et le triple de cette valeur (8,40 euros). Soit un montant exonéré maximum de 5,60 euros.

Or la valeur moyenne d’un repas n’a été revue qu’en 1994 (passant de 2,23 euros à 2,73 euros) ainsi qu’en 2001 lors du passage à l’euro (de 2,73 à 2,80 euros).

«Depuis 1994, nous devons ainsi constater une progression de seulement 2,75% de la valeur moyenne et donc du montant exonéré. Sur la même période, l’indice des prix à la consommation a de son côté progressé d’environ 44%», ajoute le LCGB. «Il en va de même pour les prix dans le secteur de l’horeca et pour ceux appliqués dans les cantines.»

Outre cette revendication, le syndicat a aussi demandé la semaine dernière à Pierre Gramegna de reconsidérer le mécanisme de l’avantage en nature pour les employés du secteur bancaire quant aux taux d’intérêt concernant des prêts contractés auprès de leur employeur. Face aux taux d’intérêt bas du marché pour le grand public, l’avantage en nature considéré pour cette catégorie professionnelle, soit les taux compris entre 1 et 2%, ne serait plus compétitif.

Des doléances que le ministre des Finances analysera avec le prisme de la rigueur budgétaire voulue par le gouvernement.